Etre fou ou ne pas l'être. Là est la question...

Cette critique fait partie de la liste "Films méconnus, controversés, méprisés"
https://www.senscritique.com/liste/Films_meconnus_controverses_meprises/1233172

Méconnu.

Soundtrack by Christopher Young:
https://www.youtube.com/watch?v=SKvrdGSHYEs

Après avoir réalisé The Fly 2 pour Brooksfilm (boîte de prod de Mel Brooks), Chris Walas est approché pour réaliser un film basé sur le scénario de Richard Jefferies (Scarecrows-1988, Cold Creek Manor-2003).
Celui-ci en a eu l'idée en observant un sans-abri qui vivait dans un terrain vague, juste en face de l'endroit où il travaillait.

A partir de ce point de départ, il va créer un récit contant la mésaventure d'un informaticien recherchant une maison à acheter.
N'ayant que des revenus moyens, celui-ci tombe sur l'annonce d'une agence immobilière particulièrement attractive.

La petite maison se trouve juste en face d'un terrain vague - futur centre commercial éventuel - et nécessite quelques menus arrangements.
D'abord réticent face à l'état général de la maison, la vendeuse insiste d'une manière inédite et Graham Krakowski (un Bill Paxton sur la corde raide) cède...
Une fois installé, il s'acquitte d'un nettoyage en règle mais le goutte à goutte du robinet d'évier commence à l'obséder.

Mais ce n'est rien, comparé à la mauvaise surprise qu'il a le jour suivant: un vagabond défiguré et crasseux (Marshall Bell, Kuato dans Total Recall) se trouve dans sa cuisine.
Graham reste paralysé et le clochard s'en va, tirant son chariot de course "customisé".

Puis Graham le revoit ensuite en face de chez lui et commence à être obsédé par cet être repoussant.
Il le voit (ou croit le voir) de partout, il en rêve...
Puis une de ses voisines est retrouvée sauvagement assassinée dans une benne à ordure.

Krakowski est persuadé que le vagabond en est le responsable.
Il fait venir le lieutenant Barfuss de la criminelle (Michael Ironside) qui pense assez vite que Graham est le meurtrier.
Commence alors une phase paranoïde pour le jeune informaticien.
Est-ce la réalité ou son imagination...?

Dernier film - en tant que réalisateur - de Chris Walas, le long-métrage est une comédie noire aux accents Kafkaïen.
Bill Paxton change de look au fur et à mesure de la progression de son calvaire, Marshall Bell compose un vagabond complètement à l'ouest, tandis que Michael Ironside en flic zélé, nous gratifie d'une interprétation cabotine.
Il est assez difficile de classer ce film dans un genre particulier, étant donné son mélange des genres: comédie noire, thriller, film psychologique..., The Vagrant donne au regretté Bill Paxton le rôle principal de cet OFNI inattendu, où l'acteur s'éclate visiblement dans cette partition à la limite de la schizophrénie.
Sorte de freakshow progressif, le long métrage de Walas a le mérite de proposer quelque chose d'original dans la forme et le fond.

A noter le thème principal obsédant composé par Christopher Young (Hellraiser I&II, Species...) à base de respiration saccadée, d'accordéon, percussion, violons et chœurs féminins. Aussi décalé que le film en général.

Soundtrack:
https://www.youtube.com/watch?v=SKvrdGSHYEs

En résumé, une série B très efficace dans cette longue plongée au cœur de la démence, se terminant dans un climax complètement allumé.
A voir, donc !

Trailer:

https://www.youtube.com/watch?v=GkLrWFyiETg