« ONE DRINK AND LEAVE. DON'T BE RUDE, BUT DRINK YOUR DRINK QUICKLY, SAY GOODBYE » Vincent Vega

Deuxième film du réalisateur Quentin Tarantino, et souvent considéré comme son chef d’œuvre. Pulp Fiction fera connaître Tarantino au grand public. Il remportera la Palme d'Or 1994 au Festival de Cannes, c'est dire la qualité. Est-ce que tout ça est encore exact une fois bien bourré ? C’est la question qu’on va se poser.

On retrouve toutes les signatures de Tarantino, à savoir la narration non linéaire et un approfondissement creusé des personnages. Le casting est cinq étoiles, il y a les anciens de Reservoir Dogs : à savoir Tim Roth, Harvey Keitel, Steve Buscemi (en caméo) et une fois de plus Tarantino. Ils incarnent tous (mis à part Buscemi) des gangsters sans morale. Le real se paie même le luxe de ridiculiser les gangsters lui-même comme il le fait dans ses scénarios, ça prend tout son sens dans le chapitre The Bonnie Situation. Le reste du casting est vraiment au top : John Travolta, Samuel L. Jackson, Uma Thurman et Bruce Willis, ils sont tous écrit à la perfection. Peut-être un peu trop, il aime tellement ses personnages qu'il n'y a quasiment pas de coupe et le film souffre d’une ou deux longueur. Il y a sa célèbre Impasse Mexicaine. Des dialogues crues, mais banale, de la violence, c’est du Tarantino quoi.

Le multiverse de Tarantino se met en place dans ce film. Il y a toutes les marques qu'il a créé spécialement pour ses films : les cigarettes Red Apples, la chaîne de Fast Foot Big Kahuna Burger, le restaurant Jack Rabbit Slim's... Il y a aussi les clins d’œil à Reservoir Dogs. John Travolta incarne le rôle de Vincent Vega et dans Reservoir Dogs Michael Madsen jouait le rôle de Vic Vega. Même nom de famille, et oui ils sont frères ! Chacun d'eux se retrouve face à face avec un Marvin dans leur film respectif (Marvin le policier pour Vic et Marvin le gangster pour Vincent). A savoir qu'un projet de film : The Vega Brothers devait voir le jour. Il y a aussi la mallette qui sert de McGuffin tout au long du film. On ne sait pas ce qu'il y a dans mallette, mais j'aime à croire que ce sont les diamants volés dans Reservoir Dogs. Rien n'a été confirmé cependant. Autre clin d’œil, cette fois au futur film de Tarantino. Jules Winnfield parle de la Blaxploitation, ce qui va nous amenez directement au troisième film de Tarantino : Jackie Brown. Puis on peut voir Butch Coolidge choisir des armes et il prend un katana, arme qu'on retrouva plus tard dans Kill Bill. Moment totale de fanboy ! En parlant de Kill Bill on peut entendre Mia Wallace citer le scénario dans le Jack Rabbit Slim's.

Ce qui donne à ce film un cachet unique vient encore de la musique. Tarantino nous sert une bande son de qualité allant de Let’s stay together à Flowers on the Wall. On notera cet aspect religieux qui traîne tout au long du film avec Jules qui souhaite se repentir (Ézéchiel, chapitre 25, verset 17) mis en valeur par la chanson Son of a Preacher man.

Mais voilà, malgré toutes ses qualités, malgré le fait qu’une fois dans un état second les discussions banales des personnages amènent aussi des discussions avec tes potes, je me suis un peu ennuyé sur la fin… Le film est trop long à mon goût et il y a un cruel manque d’enjeu. Le fait que la narration soit décousue et que les chapitres s’entremêlent rarement à casser mon plaisir. La fin m’a laissé un goût amer, d’inachevé.

StevenBen
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le 20 janv. 2023

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Steven Benard

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