Dédale & hilares
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Pulp Fiction a été mon deuxième film de Tarantino. Peu avant de le découvrir, j'avais vu Django Unchained, et j'étais restée avec cette image crue et intense où les cris et le sang étaient utilisés comme véritable arme de dérision, la violence devenant littéralement jouissive pour son spectateur.
C'est ce qu'on retrouve dans Pulp Fiction. En effet, la jouissance d'un cinéma licencieux et novateur est partout. Tarantino ose, invente, réinvente, et inexorablement, déconcerte.
Ca commence par le début, ou par la fin, ou par le milieu, on ne sait plus trop - une scène où (l'excellent) Tim Roth et sa copine tentent de braquer un restaurant. Les scènes s'enchainent ensuite sans se ressembler, le film étant constitué de plusieurs histoires présentées dans un ordre non-chronologique et ayant chacune des protagonistes différents.
Sa structure et son esthétisme non conventionnels peuvent donc en surprendre plus d'un, pourtant ce sont pour moi ces deux éléments qui démontrent le plus explicitement le génie de Tarantino.
Autre indéniable atout de ce long-métrage : ses dialogues savoureux, d'un vulgaire réjouissant, mêlant répliques acerbes et paroles délicieusement incisives transmis par des acteurs incroyables, notamment la superbe Uma Thurman et les irrésistibles John Travolta et Samuel L. Jackson.
Enfin, que serait un bon Tarantino sans une BO exquise...? Celle de Pulp Fiction, aussi diverse que grandiose, colle parfaitement à l'univers du film et sublime même certaines scènes, comme celle de la danse avec "You Never Can Tell" ou encore "Girl, You'll Be A Woman Soon".
Pulp Fiction apparaît donc comme une fiction parfaite, où pas la moindre longueur, pas le moindre défaut n'a sa place, méritant pleinement son statut de film culte et marquant à jamais de par son intelligence, sa force et son originalité, le cinéma d'hier et d'aujourd'hui.
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Créée
le 8 août 2015
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