Pumpkinhead est un anonyme influent, un petit totem perdu de vue que les adeptes d’horreur ressortent inlassablement, sans que le film n’émerge globalement. Produit par Dino de Laurentis, il a connu trois suites et une mini-série sous forme de comics. Pure fabrication bis, Pumpkinhead met cependant en vedette Lance Heriksen (alors dans une faste période, avec Aliens et Aux frontières de l’aube) et présente de nombreuses qualités artistiques.

Le film nous amène dans l’Amérique profonde, en la présentant de manière plus subtile que le commun de l’horreur, où la ruralité est d’autant plus assimilée à l’enfer crasseux depuis Massacre à la tronçonneuse. Il raconte la vengeance d’un père. Après que son fils a été accidentellement tué par le membre d’un groupe de jeunes, il implore une malédiction contre eux. La vieille ermite aux allures de sorcière convoque alors le démon au service de la vengeance, tout en prévenant des risques encourus, qu’elle se garde bien de préciser.

Démarrant dans une ambiance proche d’un Stephen King mystique, Pumpkinhead peut se définir comme un slasher fantasmagorique. Il contient peu d’humour, est très violent, gère brillamment le suspense tout le long d’une trame narrative simple. Le réalisateur Stan Wiston est d’abord connu pour ses effets spéciaux et Pumpkinhead est une démonstration de son talent. La séance est ravissante, avec des décors somptueux et des atmosphères graphiques très élaborées. La créature et les performances horrifiques sont généreusement affichées, sans relâcher la tension.

Malgré tout le budget serré se fait sentir lors de quelques scènes défaillantes en extérieur (on verra même la perche pendre à deux reprises à la 30e minute – malaise). C’est un programme naïf et authentique, mais solide, crédible et élégant. Au rayon du bis dans le bis qu’il occupe, il est bien au-delà de Wishmaster & cie ; mais il est aussi bien au-dessus de la moyenne de la production de genre.

https://zogarok.wordpress.com/2015/02/15/pumpkinhead/

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le 20 févr. 2015

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