Pupille répète et radicalise les grossièretés de la précédente réalisation de Jeanne Herry, Elle l’Adore : l’approche quasi documentaire apparaît comme le substitut d’une écriture rigoureuse ici absente dans la mesure où les situations s’enchaînent de façon artificielle et fort mal motivée par le montage. La sensibilité du thème abordé n’équivaut jamais à celle de son traitement : tout est excessif, filmé de trop près sans que le film ne manifeste de point de vue – c’était également le grand drame de Elle l’Adore. Le réseau administratif et humain se met en place, le nouveau-né circule et passe de bras en bras, de sourires en sourires, et pour dire quoi ? Quelle lecture en propose la réalisatrice ? Aucune.


Platement illustratif, Pupille se regarde tel un reportage diffusé un dimanche après-midi. Un propos humain magnifique, de bons acteurs, mais si peu de cinéma là-dedans...

Créée

le 7 mars 2020

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