Des nazis et des hommes...

Il est assez étonnant de constater qu'une série B à faible budget tout juste moyenne ait pu engranger autant de suites. Etant à la base un film fantastique de 1989, la saga s'est vue dotée de dix suites entre 1989 et 2012. Un douzième et treizième sont d'ores et déjà en route. Onze films et autant d'incohérences et d'anachronismes. Cette saga est un véritable fourre-tout narratif, jonction entre des suites dont l'action se déroule sur une période de 87 ans visiblement, des préquelles (Le 3,7,9,10) , un best-of (Le 8) , des dyptiques (Le 4 et 5, 9 et 10), des épisodes hors-série , un cross-over et des arcs narratifs disséminés ça et là.

La trame s'écoule tout juste une poignée de secondes après l'introduction du premier film, c'est à dire en 1939, lors de la scène de la mort de Toulon. Ce qui rend le tout plus confus, plus incohérent (Les scénaristes ne sont pas fort pour les dates..La mort de Toulon change tout le temps, 1939 dans le premier, 1941 dans le second, or dans le 3, passé cette période il vit toujours et au début du 7 qui place son contexte en 1944 il vit encore). L'action se centre sur un jeune homme patriote (Danny) intervenant après le suicide de Toulon et qui décide, en découvrant le secret des marionnettes de servir le pays à sa façon, puisqu'il est inapte au combat.

Le scénario dispose de quelques idées intéressantes, le fait de suivre les nazis qui devaient abattre Toulon, le tout en incorporant le film d'extraits du premier film par exemple . C'est du remplissage, certes et c'est assez mal rendu, mais après tout pourquoi pas. De cette façon, on en sait un peu plus sur les motivations des agents chargés de tuer Toulon dans le film de 89.

Les acteurs oscillent entre le mauvais... et le mauvais, ne sont pas toujours crédibles et quelques situations sont débiles (La planification d'une attaque terroriste en laissant la fenêtre ouverte, coup de génie)

La bande-son est composée d'une sorte de remix du thème original , étonnamment réussi , dommage qu'il n'en ait pas été de même la quasi globalité du film.

Ayant baigné la saga dans la nazisploitation, on se souvient de la reconstitution basique de la seconde guerre mondiale dans le troisième opus. Dans ce cas-ci, c'est encore plus affligeant.
Quant à l'animation des marionnettes, elle est tout simplement inexistante., des gens comme David Allen ne courent pas les rues, hélas.
Et pour terminer, a nouvelle marionnette; Ninja, est la plus pauvre du lot.

Les qualités de la saga resteront indéniablement le charisme des créatures et sa bande-son, malheureusement le reste n'est pas du tout à la hauteur, à l'image de l'intégralité d'une saga qui accumule les tares, les intrigues invraisemblables, décousues ou parfois même simplement chaotiques.