On touche le fond ?
Après avoir enchainé rapidement les cinq premiers volets, une pause de quelques jours s’imposait dans la saga Puppet Master si je ne voulais pas ressentir une sorte de redondance dans les...
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le 18 déc. 2020
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Après avoir enchainé rapidement les cinq premiers volets, une pause de quelques jours s’imposait dans la saga Puppet Master si je ne voulais pas ressentir une sorte de redondance dans les visionnages. D’autant plus que là, on rentre dans le vif du sujet des épisodes vraiment pas bons si j’en crois la réputation de la série. Oui oui, j’arriverais à la finir cette saga, je me le suis promis à moi-même (allez savoir pourquoi) et je tiens toujours mes promesses. Parce que je m’en suis tapé des bonnes grosses bouses, alors ce n’est pas un petit sixième opus de 1h19 génériques compris qui va me faire peur, j’ai de l’entraînement. Bon, autant le dire tout de suite, ce n’était bon. Non non, on ne va pas se mentir, il n’y a pas grand-chose à sauver dans ce film qui sent bon le jemenfoutisme à plein nez.
Côté fiche technique, on retrouve toujours ce très cher Charles Band à la production et son frangin à la musique. Et on est toujours content de retrouver le thème du film dès les premières notes. Nouveau changement de scénariste puisqu’on retrouve un certain Benjamin Carr. Vous ne connaissez pas ? C’est normal, il s’agit ici d’un pseudo derrière lequel se cache en fait le tout aussi peu connu Neal Marshall Stevens, scénariste de magnifiques titres tels que The Werewolf Reborn, Hellraiser : Deader ou encore Frankenstein et le Loup-Garou. On le retrouvera d’ailleurs à la barre également sur Retro Puppet Master (1999), Puppet Master : Axis Termination (2019), respectivement 7ème 12ème film de la saga, ainsi que sur Blade The Iron Cross (2020), le spin-off centré sur la marionnette Blade à sortir en 2021. Et à la réalisation alors ? Une illustre inconnue du nom de Victoria Sloan. Ah non, là aussi on me dit que c’est un pseudo puisqu’il s’agit de l’indécrottable David DeCoteau. On se dit que pourquoi pas, il avait bien réussi le 3ème film. Bon et bien non, c’était un accident ce Puppet Master III et avec ce 6ème opus il nous prouve une fois de plus son incompétence quand il est à la tête d’un film. Enfin bref. Curse of the Puppet Master, alias Le Retour des Puppet Masters dans la langue de Molière, nous raconte l’histoire du propriétaire du Musée des Merveilles qui aurait acheté il y a trois ans une grosse malle à une vente aux enchères et qui se serait donc retrouvé avec les fameuses marionnettes d’André Toulon. Hop, le tour est joué. C’est vrai quoi, pourquoi s’emmerder. Il fait des représentations avec elles dans son musée : Six-colt fait son cowboy en tirant plus vite que son ombre ; Tunneler perce du chêne massif avec sa tête rotative … Voilà, il amuse la galerie, même qu’on essaie de nous le faire passer pour un gentil mais qu’on devine assez rapidement qu’il est diabolique même si on essaie vainement de nous le cacher durant une bonne partie du film. Ah oui, il y a aussi un héros un peu naïf (pour ne pas dire simplet) qui se fait embêter par des jeunes branleurs dont on connait d’avance le sort ; des flics cons comme des malles dont l’espérance de vie semble d’avance très limitée ; et aussi une jolie demoiselle, la fille du mec du musée, qui va se prendre d’affectation pour notre héros, au point de vouloir le mettre tout nu dans son lit.
Enfin voilà, rien de nouveau sous le soleil, avec des personnages gentils vraiment très gentils, des gros cons vraiment très cons, et une fois de plus, et là je vais spoiler même si ce n’est pas vraiment du spoil parce que tout le monde s’en fout de ce Puppet Master 6ème du nom, encore une histoire de poupées qui vont se retourner contre leur maitre car en fait, mouahahahahahahaha, c’est lui le méchant. Aucune tentative d’amener une once d’originalité ou de créer une quelconque ambiance de la part de David DeCoteau, il exécute à merveille son rôle de mauvais tâcheron. Son film n’a beau durer que 1h19, on s’ennuie. C’est long, mais que c’est long…. 51 minutes pour voir arriver enfin la première scène gore. 51 putains de minutes ! Le début du film a créé l’illusion l’espace de 6/7 minutes, mais guère plus. On pourrait se dire cool, ça y est, on va assister à un final fun. Mais même pas. Alors oui, on a droit à une deuxième scène qui gicle un peu en termes d’hémoglobine. Mais on se rend vite compte que la plupart des plans de ces deux scènes gores sont tirées des autres films de la saga. Oui, du stockshot dans les seules scènes qui auraient pu redonner un peu d’intérêt au film, bien visibles en plus car on voit bien la différence de qualité d’image. Est-ce parce que David Allen, le spécialiste de l’animation qui a œuvré sur les cinq premiers opus, n’était plus présent dans l’équipe technique, le monsieur étant malade lors du tournage (et décèdera cette même année 1999), que du coup il fallait combler le manque de compétences ? C’est simple, les marionnettes sont à peine animées. Vraiment, ça fait peine à voir. Du coup, elles sont clairement en retrait et on les voit au final très peu alors qu’elles sont l’atout numéro un de cette saga et que, si les fans continuent de regarder, c’est essentiellement pour elles. Il n’y a aucun effort, la saga commence à se reposer sur ses acquis et on a vraiment cette très désagréable impression d’être devant un téléfilm de seconde zone : les acteurs sont pourris, la mise en scène aux abonnés absents, le scénario vu et revu et les effets spéciaux inexistants. Il parait que le 7ème est encore pire. Mama mia, je vais souffrir !
Avec ce sixième opus, la saga des Puppet Master descend encore d’un cran et s’enlise clairement dans la médiocrité. David DeCoteau signe un volet raté sur tous les points, reléguant pour l’occasion les fameuses marionnettes au second plan. A éviter.
Critique originale avec images et anecdotes : ICI
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le 18 déc. 2020
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