Plus j’avance dans cette saga mythique de Full Moon, plus j’espère que le film que je vais regarder va être meilleur que l’opus précédent. Force est de constater que passé le 3ème qui était sincèrement très bon, c’est de pire en pire à chaque film. On a atteint le fond du seau avec le 8ème film, Puppet Master The Legacy qui était composé à 80% de stockshots des films précédents. Donc je craignais ce 9ème opus, en me disant que si ça continuait sur la même lancée, j’allais méchamment souffrir. Mais, surprise, c’était mieux ! Bon, ce n’était pas bon du tout quand même mais au moins je n’ai pas eu l’impression de revoir le même film et qu’on se foutait un peu de ma gueule. C’est déjà ça de pris. Mais le visionnage de Puppet Master vs Demonic Toys a quand même été assez pénible…


Nous sommes donc ici dans un cross over entre Puppet Master et Demonic Saga, une autre saga de chez Band dans laquelle on trouve des poupées meurtrières. Une saga bien moins longue que celle dont on traite ici mais également un peu particulière puisque après un premier opus, Demonic Toys, sorti en 1992, un premier crossover avec un autre univers de chez Band sort un an après, Dollman vs Demonic Toys (1993), puis un deuxième en 2004, Puppet Master vs Demonic Toys donc, puis enfin en 2010 le vrai deuxième opus intitulé Demonic Toys : Personal Demons. Mais nous parlerons plus en détails de cette saga si je trouve un jour le courage de me lancer dedans (et si je survis à mon marathon Puppet Master). Revenons à notre 9ème volet de la saga des marionnettes d’André Toulon, l’occasion de raviver la flamme des fans de la saga avec un opus spécial Noël. Oui, voilà, un téléfilm de Noël, en voilà une idée qu’elle aurait pu être bonne si ce qui nous avait été proposé avait été un minimum travaillé. L’idée de faire un crossover impliquant encore plus de poupées et de placer l’ensemble en période de Noël, pourquoi pas. Mais le résultat à l’écran est assez désastreux. Déjà, première chose dès que le générique d’introduction retenti, où est passé l’excellent thème des Puppet Master composé par Richard Band ? Non, à la place de ça, on a une vieille musique de Noël détournée. Déjà, ça commence mal, mais bon, passons, on se dit qu’on ne va pas enterrer le film au bout de 20 secondes. Donc on regarde le scénario se mettre en place. On comprend que c’est l’arrière petit neveu d’André Toulon qui a les marionnettes, il les aurait trouvées dans un marché aux puces à Paris, et il réussit, grâce aux livres d’André, à recréer la formule pour redonner vie aux poupées. En parallèle, on a une société de jouets qui veut s’accaparer le secret de Toulon et dont la patronne a passé un pacte avec Bael, un gros démon semblant sortir d’un épisode de Power Rangers. Le pacte en question ? Vendre un maximum de poupées à Noël, et en faire des jouets maléfiques grâce à Bael, les Demonic Toys, afin de dominer le monde. Mais pour cela, ils ont besoin du sang d’un descendant d’André Toulon. Voilà voilà. Oui, c’est con, c’est fumé, c’est naze, appelez ça comme vous voulez.


En guise de héros, on a droit à Corey Feldman. Mais si, souvenez-vous, Bagou dans les Goonies. Voilà, lui-même. Alors, je ne sais pas si c’est le désespoir ou la drogue, mais le pauvre est en surjeu total du début à la fin. Et c’est quoi cette voix grave qu’il se force à prendre et qui fait complètement faux ? En face de lui, la méchante, Vanessa Angel, que les gens nés au début des années 80 doivent connaitre puisqu’il s’agit de l’héroïne de la célèbre série Code Lisa, lèvres botoxées, joues remontées, poitrine siliconée. Et puis quelques seconds rôles anecdotiques dont la femme qui se débat le plus mal du monde. Bref, ça joue mal, ça joue très mal, et difficile de croire au moindre de ces personnages tant ils cabotinent. Au niveau des poupées, c’est pareil, deux camps s’opposent. D’abord, on a les Puppet Master qu’on connait maintenant bien. Mais on a l’impression de voir des versions d’occasion, usagées. Ça fait quand même mal de voir que l’animation des marionnettes, depuis qu’il n’y a plus David Allen à la barre, est aux fraises. Ils accélèrent leurs mouvements pour diminuer l’aspect ultra saccadé de l’animation et le résultat est affreux. Elles sont moins bien animées que dans le premier film alors que presque 15 ans les séparent, un comble ! Il n’y a plus personne qui maitrise le stop motion ? Je peine à le croire. Ou alors ils n’ont pas envie d’en payer un ? Ça c’est plus plausible. En tout cas, ça fait peine à voir. En face d’eux, les Demonic Toys, enfants pauvres du film de poupées semble-t-il. Ils sont démoniaques, mais aussi pour certains vulgaires, obsédés. Ils balancent des insanités, pètent, parfois pour se propulser. Clairement bien moins sympathiques que les Puppet Master. Et leur affrontement que nous promet le titre dans tout ça ? Eh bien il va falloir attendre les dix dernières minutes, où le réalisateur Ted Nicolaou (TerrorVision, la saga Subspecies) décide qu’il est temps d’arrêter les scènes de bla bla inutiles pour remplir un scénario qui tient sur un post-it, pour enfin voir un peu tout ce beau monde rentrer en action. Dix minutes plutôt rigolotes, quoique bien kitch, mais qui ont au moins le mérite de nous sortir de la léthargie dans laquelle nous étions tombés. Rien de bien folichon malgré tout à part un petit plan gore furtif d’une seconde où des yeux sortent de leur orbite, mais c’est déjà ça. Le film finit de nous achever avec un happy end bien ridicule comme il le faut car, vous comprenez, c’est l’esprit de Noël. Esprit de Noël mon cul oui !


Même s’il est supérieur au 8ème opus qui était tombé dans des tréfonds obscurs, ce 9ème film de la saga Puppet Master reste une ratage quasi-total. Incohérent, chiant, mal interprété, fauché, Puppet Master vs Demonic Toys ne vaut réellement le coup d’œil que pour ses 10 dernières minutes. Est-ce que le 10ème redressera la barre ? La suite au prochain épisode…


Critique originale avec images et trailer : ICI

cherycok
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le 16 févr. 2021

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