Malgré la diversité des films auxquels elle participe, tous les réalisateurs semblent obsédés par la volonté de faire d'énormes gros plans sur son visage. Nonobstant qu'on puisse caser entre ses deux yeux une autoroute Lisbonne-Vladivostok, elle n'a pas un visage suffisamment expressif pour qu'on s'y attarde. J'ai l'impression que les réalisateurs se servent d'elle comme un vase de luxe qu'ils se refilent pour mettre en valeur les vêtements Dior qu'on leur a prêté pour un tournage.
Côté scénario, je ne sais pas très bien pourquoi je me suis ennuyée. Ca commençait bien, les dialogues sont percutants et donnent envie de savoir la suite, mais finalement c'est seulement la copine bizarre et son beau-père qui rendent les scènes intéressantes par leur franc-parler. Les autres personnages semblent faire du sur place à dire des choses inutiles.
Fin brouillonne qui manifeste une incompréhension de la psychopathie ou tout simplement un mauvais choix qui brise l'immersion du film : ne pas avoir d'émotion ne signifie pas qu'on est prêt à sacrifier sa qualité de vie pour arranger celle de quelqu'un d'autre. En vérité, ça veut même plutôt dire exactement le contraire, quand bien même tous les psychopathes ne sont pas dangereux.
Assez convaincue que j'ai mal aimé ce film essentiellement à cause de Anya Taylor Joy, vu qu'objectivement il n'est pas si mal mais que je me suis fait chier de manière complètement disproportionnée.