Voici un film comme seuls les Américains sont capables d'en produire, en plus ça les concerne, c'est un joli conte, très édifiant, une sorte de success story, une belle histoire d'amitié entre 3 hommes et un animal, qui plus est un cheval perdant qui traverse bien des déboires avant de devenir champion.
Même si on n'est pas un turfiste acharné, ce qui est mon cas, je n'ai jamais eu de passion pour les courses de chevaux, on peut carrément éprouver un intérêt certain à ces scènes de courses hippiques impeccablement filmées par le réalisateur avec une grande intensité ; il parvient à rendre passionnantes les rudes empoignades entre Seabiscuit et ses rivaux. Ce cheval est devenu une icône du sport hippique et en même temps de l'histoire américaine, un cheval de légende qui a symbolisé au coeur des effets néfastes de la Grande Dépression, l'espoir et la revanche des losers. C'est un film qui prouve qu'avec des efforts et de l'abnégation, on peut arriver à un but ; bon évidemment, il y a une inévitable dose de sentimentalisme, c'est très polissé, le message est archi rebattu, on a vu ça des centaines de fois dans des films américains, mais c'est tellement bien foutu, avec de l'émotion et de l'espoir en évitant de justesse les écueils de ce type de film, que j'ai marché et je ne le regrette pas. Ajoutez à tout ceci un casting de luxe avec Jeff Bridges, Chris Cooper, Elizabeth Banks, William H. Macy, Ed Lauter... et un formidable Tobey Maguire à qui le réalisateur refait confiance après leur collaboration dans Pleasantville, et qui un an après Spiderman, passait de nouveau la ligne d'arrivée en vainqueur.
Ce qui sert également le film de façon remarquable, c'est la très belle reconstitution de l'univers des courses hippiques dans ces années 1936-1940, tout est parfaitement calculé pour une crédibilité hors pair avec un vrai souci du détail. Une belle histoire qui est un peu comme un remake puisqu'elle avait été déjà contée en 1949 dans un film passé inaperçu, Sa plus belle conquête, plus connu sous son titre original : The Story of Seabiscuit.

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le 30 nov. 2017

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