Impairs de famille
Pusher 2 est dédié à Hubert Selby, Jr., (avec lequel Refn a bossé auparavant sur sa première tentative américain, Inside Job), patronage on ne peut plus limpide, et dans la lignée des glauques...
le 31 mai 2016
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Réalisé huit ans après le premier film, Pusher II s'avère très différent du précédent volet. Toujours mis en scène par le génial Nicolas Winding Refn, ce deuxième film est une suite qui n'en est pas vraiment une, un nouveau drame se déroulant dans le même univers sale et désespéré de Copenhague avec d'anciens personnages côtoyant de nouvelles figures mais se déroulant surtout à travers une nouvelle atmosphère et une nouvelle histoire, cette fois-ci plus personnelle et plus dramatique...
Le film délaisse donc les problèmes de Franck le magouilleur pour s'intéresser à ceux de Tonny, son ancien meilleur ami fracassé à coups de batte de baseball pour l'avoir donné aux flics. Sortant à peine de taule, Tonny va tenter de se racheter et de continuer sa misérable vie en essayant de renouer des liens inexistants avec son père, un petit gangster réputé de la ville, et en découvrant lui-même les joies de la paternité lorsqu'une détestable ex lui annonce qu'il est le père de son rejeton.
Baignant beaucoup moins dans l'ambiance mafieuse, ce deuxième opus est plutôt centré sur la réinsertion d'un ex-pseudo-gangster qui tente de se bâtir une nouvelle vie, tiraillé entre être un bon père pour son bébé et redorer son image auprès de son propre paternel. Winding Refn filme à nouveau cette image de la décadence danoise dans un milieu toujours aussi prisé où magouilles, traitres et désespoir s'entrechoquent naturellement.
Poussant encore plus loin la lose attitude à travers le personnage ringard de Tonny, petite frappe ridicule dans le premier film devenant ici un moins que rien rejeté par son père, une grande gueule incapable de bander devant deux putes et une proie facile se retrouvant comme d'habitude au centre des problèmes les plus dangereux. Au final moins fendard que Pusher malgré quelques séquences jubilatoires et des répliques toujours aussi inspirées, cette "suite" n'en reste pas moins une nouvelle vision sale de l'univers créé par Nicolas Winding Refn qui surpasse même son prédécesseur.
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le 5 avr. 2019
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