Pusher III - L'Ange de la mort par Ludovic Stoecklin

Et voilà, après avoir suivi Franck et sa course contre la montre pour trouver l'argent nécessaire, puis Tonny sorti de prison, il est temps de conclure cette grande trilogie avec Pusher III cette fois ci.


Dans ce dernier épisode, nous allons suivre Milo le seul personnage à être apparu dans tous les films, dans le premier il s'agissait justement du parrain de la pègre que que Franck cherchait à rembourser, dans Pusher 2, sa présence fut anecdotique mais néanmoins mémorable, notamment pour la scène que j'ai trouvé très drôle avec Kurt Le Con.


Ce qui est intéressant dans ce dernier opus c'est de s'attaquer cette fois au à un personnage bien plus puissant que le petit trafiquant de drogue random ou son acolyte pas très futé.
Et ce qu'il est encore plus c'est de rendre tout ça cohérent, les années ont passé et Milo n'a plus cette influence, piétiné par sa fille au caractère bien trempé, inscrit dans un groupe de soutien pour se désintoxiquer.
Il n'est plus craint et semble perdu, n'arrivant même plus à conclure une affaire correctement, se retrouvant avec de l'escasty au lieu de l'héroïne demandée. Comme à chaque fois avec Pusher une scène qui semble anodine est en fait le début du chaos, et du cauchemar de Milo qui ne pourra se terminer que très mal...
Je vous parlais tout à l'heure de cohérence, le parfait exemple est la petite scène dans laquelle Milo apparait dans le deuxième épisode. On le voit alors dire au fameux Kurt que pour l'instant il ne peut avoir que de l’héroïne ce qui n'était pas prévu au départ, c'est court mais ça suffit pour nous montrer le début du déclin du géant serbe.


Si Pusher III ne se conclut pas en apothéose comme on aurait pu le croire, il reste un épisode très solide, peut être plus posé que les précédents, moins oppressant, moins surprenant. On retiendra également ses personnages charismatique et marquants avec de sacrés gueules qui sont tous d'une justesse impressionnante. Nicolas Winding Refn nous a offert une trilogie renversante qui forme un tout, sans fausses note avec une maitrise et une réalisation fabuleuse, du grand art.

Kobayashhi
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le 30 juil. 2013

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