Don't Go In the House , très habilement traduit Pyromaniac pour son exploitation en VHS est une petite perle rare du cinéma d'exploitation de la fin de seventies qui mérite vraiment d'être redécouverte. Premier et presque unique film de Joseph Ellison (il n'en réalisera que deux) , Pyromaniac suit le quotidien d'un jeune homme traumatisé par les sévices de son enfance lorsque sa mère le torturait en tentant de le purifier par le feu. Après une sale journée durant laquelle il assistera impassible à un accident transformant un collègue de travail en torche vivante et il retrouvera sa mère morte en rentrant chez lui ; Donny Kholer pète un peu les plombs et décide d'écouter de mystérieuses voix à l'intérieur de sa tête. Du coup il décide de s'éclater en écoutant du disco et en faisant griller au lance flammes quelques donzelles qui auront le malheur de croiser son chemin avant de les conserver carbonisées à l'étage pas très loin de maman.
Pyromaniac ne propose pas une violence graphique particulièrement choquante mais s'appuie sur une ambiance assez morbide et putride en restant constamment collé au plus près de son psychopathe de personnage. Le film évoque bien sûr Psychose avec cette mère à la fois morte et vivante et surtout le Maniac de William Lustig jusque dans son final quasi similaire. Difficile de savoir qui a vraiment inspiré l'autre mais Don't go in the house datant de 1979 semble bien être une oeuvre antérieur au film de William Lustig même si son exploitation en vidéo (avec ce nouveau titre) est elle postérieur. Si globalement Pyromaniac n'est pas un film des plus palpitant souffrant essentiellement d'un rythme en dents de scie et d'un acteur peu charismatique , il offre tout de même quelques scènes cauchemardesque très réussis et anxiogènes. Le film nous montre aussi avec force que c'est bien souvent la maltraitance sur les enfants qui engendre les monstres de demain démarquant encore un peu plus Pyromaniac du simple bis d'exploitation bas du front.