Laissez cuire vingt minutes à feu doux.
"DON'T GO IN THE HOUSE" entra dans la liste légendaire "video nasties" en 1982, ce qui lui fit une pub d'enfer. Bon ya pas de fumée sans feu, les scènes d'immolation et de torture sont assez graphiques, même si depuis, on a vu bien pyre.
Danny Kholer est un garçon qui va pas très bien dans sa tête.
Lorsqu'un accident arrive à l'incinérateur ou il bosse, Danny regarde son collègue cramer sans rien faire. Paralysé ou hypnotisé ? D'incessants flashbacks lui rappellent comment sa mère le punissait en lui brûlant les avant bras avec la gazinière. C'est perturbant.
Il rentre chez lui pour prendre soin de sa maman tyrannique et découvre qu'elle a rendu son dernier soupir.
Dans la tête du pauvre Danny, tout est chamboulé, pétage de plombs il se met à faire tout ce qu'il ne pouvait pas faire du vivant de sa mère. Il fume une clope en écoutant de la musique fort (2 mn), saute sur un canapé (avec ses chaussures) et balance même des cendres sur le buffet.
Après il part en ville dans son pick up pour s'acheter une combinaison ignifugée, un lance flammes et revient se bricoler une pièce doublée de métal.
Il propose à une gentille fleuriste de la ramener, lui fait le coup de "viens donc dire bonjour à moman", comme le titre en VO le suggère, elle entre dans la maison et par là même scelle son funeste destin.
Danny l'assomme, la dessape, la ligote, l'asperge d'essence et l'immole avec son gros lance flammes.
Bon je vous fait grâce de la suite des évènements car exceptée la scène de la discothèque (et surtout sa musique !) ,voire quelques brèves hallucinations, c'est du réchauffé.
Ce film est un "je tue parce que j'ai été traumatisé", assez convenu pour ne pas dire consensuel. Danny on le comprend pas, il est pas difforme, pas désagréable, ni même stupide, il plait aux filles en plus et on sait tous qu'au fond de lui ce qu'il veut c'est tremper son beignet, même son unique pote lui dit.
Mais au lieu de ça il tue des filles, et ça, ça ne mène a rien de bon ! Le film ferme sur une ellipse bien grossière, ou un enfant se fait gronder par sa maman... comme notre pauvre Danny pour qui on éprouve pas grand chose.
Face à Norman Bates ou même Frank Zito, Danny Kohler fait vraiment pâle figure.
Le seul truc génial (mais vraiment) c'est son costume qu'on voit pas longtemps.