Ce film fait partie de mon ["rattrapage culturel" version "un réalisateur = un film."]


Scénario :
Quelle était verte ma vallée, c'est l'histoire des colons américains qui s'installent dans une vallée : leur difficultés à se faire à la vie sauvage, le rude travail dans les bois, leurs joies, leurs peines, les affrontements contre les indiens, au sein d'une famille soudée dont le patriarche est campé par un John Wayne plus charismatique que jamais. Bref, un film de western de John Ford comme on les aime...


Bon, ça c'est le brouillon de ce que j'avais préparé avant de m'apercevoir que ça ne traitait absolument pas du sujet. Plouf plouf, je rechange.


Quelle était verte ma vallée, c'est l'histoire des mineurs gallois, les Morgans, qui vivent dans une vallée exploitant le charbon : leur difficultés à poursuivre leur vie de mineur, le rude travail dans les mines, leurs joies, leurs peines, les affrontements contre le chef, au sein d'une famille soudée dont le patriarche est campé par un Donald Crisp plus charismatique que jamais. Bref, un film social de John Ford comme on les aime...



En tant que sujet d'étude :



"Qu'elle était Verte ma Vallée" est le film que j'ai pris afin d'étudier le cinéma de John Ford, réalisateur dont je n'avais vu qu'un seul film Les Raisins de la Colère et je dois dire qu'au final, si on m'avait longtemps vanté le versant très "youplaboum western", je m'aperçois que cet auteur a beaucoup versé dans le film social.


Parce que ce film pourrait très bien être une adaptation anglaise de Germinal que le scénario serait relativement le même : la famille nombreuse autour de deux figures fortes, le père très présent, les difficultés liées à l'époque entre les coups de grisous, les renvois, la grève et la mesquinerie des propriétaires de la mine. Malgré la présence de "figures d'autorité" (le père et le curé principalement) on trouve aussi un message sur la rebellion des jeunes, partis se syndiquer contre l'avis général.


Le film ne donne pas d'avis sur la question sociale, il se contente juste de la faire exister et en cela, c'est déjà super important. On est, ainsi que dans Les Raisins de la Colère dans un véritable cinéma populaire au sens premier du terme : ce sont des films sur les prolétaires, à destination des prolétaires où ceux-ci sont décrit sans mépris de classes ni dans un attendrissement artificiel : il fait vivre ses personnages et c'est déjà génial.


Bon, après, il existe une polémique sur ce film : ayant gagné l'Oscar à la place de Citizen Kane il ne serait pas "aussi bon" que la cultissime oeuvre d'Orson Welles. Personnellement, connaissant le goût de l'accadémie des Oscars pour ce genre de saga, ainsi que le fait que Welles soit un quasi-inconnu à cet époque, je ne vois pas trop en quoi c'est étonnant.



Mon avis personnel :



Moi qui m'attendait à voir un western je fais assez surpris, mais pas étonné outre mesure. Il se dégage un charme suranné de ces vieux films en noir et blanc qui à peu de choses près préfigurent le genre de la saga "familiale à dimension historique" sur M6 et les séries à la manière de "La Petite Maison dans la Prairie" : une figure patriarcale sévère mais bienveillante, un curé super sympa, une véritable communauté attachante autour des personnages.


Alors certes, les acteurs sont loins d'être inoubliables et aucun personnage ne se détache vraiment du lot mis à part peut-être la mère Morgan et sa gouaille particulière. Mais au final, j'ai vraiment accroché à l'histoire alors que celle-ci est dans les clous du "film d'ouvrier" (voir ma comparaison avec Germinal de Zola plus haut) et en cela, Ford est vraiment fort. J'ai peut-être aussi une forme de complaisance pour le charme des films de cet époque aussi.


Par contre, j'ai trouvé la fin complètement expédiée en mode : "hé hop, ça finit comme ça" et m'ayant complètement laissé sur la fin.

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le 26 mars 2018

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Mad Dog

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