Le film le plus nul de l'histoire de l'humanité
Je n'arrive pas à comprendre le succès de ce film. J'ai essayé. Vraiment. Je suis parti en me disant que ça allait être une bonne petite comédie franchouillarde qui ne casse pas trois pattes à un canard mais qui peut se regarder. Chantal Lauby (qui a désormais perdu tout mon respect) était pour beaucoup dans cette curiosité.
Et là, le choc. Absolument rien n'est drôle, mais c'est pas le pire. Tous les acteurs sont à contre-temps et complètement hors du coup, à part peut-être Clavier qui est le seul à être à peu près crédible dans son rôle. Je pense que la plupart du casting s'est rendu compte que c'était pathétique, mais ils se sont forcés à le jouer parce qu'on leur a dit que ça allait faire un carton. Et ça se ressent à l'écran. Après je pense que l'équipe du film s'est dit que vu qu'aucun personnage n'a de réelle consistance puisque que ce sont tous des allégories de clichés, c'est pas grave.
Le film n'a aucun fil rouge, c'est une succession d'idées de gags et de clichés de merdes assemblés à la va-vite. 80% des scènes n'ont aucun intérêt pour faire avancer le scénario dont de toute façon tout le monde se contrefout aussi. Le néant, la gêne et le malaise s'installent dès les premières répliques. On se laisse piéger le temps d'une demi-seconde par le charme de la "fille principale" de Clavier & Lauby (les autres ne servent à rien à part celle qui joue le rôle du cliché de l'artiste sensible qui pleure parce qu'il neige) mais on se rend vite compte que ce n'est que du vent et qu'elle joue aussi mal que tous les autres (à part la maman ivoirienne). Je vais éviter de parler d'Ary Abittan qui est pour moi le cancer du paysage humoristique et cinématographique français ainsi que des trois autres "beauf" tous aussi peu inspirés les uns que les autres dans ce film. C'est quand même navrant que ce soit cette l'étendard de la réussite du cinéma français. Au secours.
Mais au fond, tout ceci n'est pas étonnant quand on voit que c'est le réalisateur des deux Ducobu également scénariste de Saigneurs et de la Beuze qui est derrière. Même le Capital que j'ai assassiné dans ma critique était au final un film bien mieux réalisé que ce truc.
Roselyne Bosch, "grande" réalisatrice de la Rafle, disait que si on ne pleurait pas devant son film c'est parce qu'on était Nazi. Et bien moi je dis que si vous avez trouvé ne serait-ce qu'une once de qualité dans cette bouse infâme, c'est qu'au fond vous êtes aussi un peu raciste. J'ai mal à ma France.