Quadrille d'amour est une petite curiosité, puisqu'il s'agit d'une comédie musicale réalisée par Otto Preminger, l'un des grands maîtres du thriller et du film noir. Loin de ses thèmes de prédilection, le cinéaste met en scène les Rogers, une famille modeste de Phildelphie, au moment où la ville accueille l'exposition universelle de 1876, qui commémore le centenaire de l'indépendance américaine. Employé des chemins de fer, le père Jesse (Walter Brennan) peine à joindre les deux bouts, mais sans jamais se départir de son optimisme. Entouré de son épouse et de ses quatre enfants, il passe le plus clair de son temps à fignoler un modèle d'horloge qu'il a conçu, et qu'il tente de commercialiser sans succès depuis des années. Sa fille aînée, Edith (Linda Darnell), est courtisée par Ben, jeune docteur sur le point d'ouvrir son cabinet d'obstétricien, tandis que sa cadette Julia (Jeanne Crain) rêve du prince charmant. La quiétude familiale est rompue le jour où débarque l'exubérante tante Zenia (Constance Bennett), qui arrive de France accompagnée du Français Philippe Lascalles (Cornel Wilde). Toutes deux attirées par ce charmant jeune homme responsable du pavillon de son pays à l'exposition universelle, les deux sœurs entrent alors en compétition pour gagner son cœur.


Comme dans toute comédie musicale qui se respecte, les dialogues font place sans crier gare aux chansons, le tout s'enchaînant dans la bonne humeur. Ce joli film en costumes, qui bénéficie de beaux décors, s'avère léger, drôle et agréable. Cornel Wilde est assez amusant avec son imitation d'accent français, Walter Brennan - jeune, barbu et donc méconnaissable - est touchant en père de famille aimant, mais ce sont surtout Linda Darnell et Jeanne Crain, particulièrement en beauté l'une et l'autre, qui emportent le morceau. Et puis, comme il se doit dans toute comédie musicale qui se respecte, c'est l'amour qui gagne à la fin !

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le 28 févr. 2018

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The Maz

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