L'odeur de la tourbe
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L'attachement de Ford à l’Irlande se retrouve une fois de plus ici et il se conte en trois petites récits. Le premier narre l’histoire d'un inspecteur qui se rend chez un homme, le ton se veut amusant mais on ne voit pas bien quel est l’intérêt de tout ça. Ford comme à son habitude mise tout sur ses personnages, si on voit bien les liens entre les gens de ce village, on ne comprend pas trop le but de tout ça, c'est pauvre et l'humour ne fait pas mouche.
Le second volet se passe dans une gare dans laquelle un train repousse constamment son départ, il se passe toujours un événement qui fait que le train sur le point de partir doit attendre avant d'enfin se mettre en route. Alors oui les personnages se trouvent être placés sous le signe de la loufoquerie la plus absolue, mais tout comme le précédent volet ça ne marche pas. Pourtant ce n'est pas dépourvu d'une volonté d'amuser, mais si tout s'agite constamment ça n'en fait pas pour autant un segment drôle ce n'est pas la matière qui manque pourtant, Ford place tout un tas de trucs et de dialogues amusants, mais non rien à faire ça n'amuse pas, on ne rit pas. Difficile de savoir pourquoi, et si ce n'était pas drôle tout simplement. Pourtant Ford sait être drôle, il place toujours des choses amusantes dans les films qu'il réalise, mais là non rien à faire ça fait sourire une ou deux fois mais sur 30 mn c'est bien trop maigre.
Le troisième et dernier segment de ce film n'est pas meilleur que les deux précédents, il reprend une histoire connue en Irlande. Celle d'un condamné à mort qui a avec lui la masse populaire d'une ville contre l'armée qui veut l’exécuter. Il ne faut pas avoir le mal de mer car le cadre de Ford durant son récit est oblique, ça n'a aucun intérêt si ce n'est de perturber le spectateur en lui faisant perdre certains de ses repaires visuels. L'histoire n'a pas plus d'épaisseur que les autres. Quand se lève la Lune est un Ford largement dispensable.
Créée
le 21 mars 2018
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