Michelle est retraitée vivant dans un village de Bourgogne. Lorsqu’elle prépare des champignons toxiques à sa fille, le drame commence.
Le métrage a le mérite de montrer des figures généralement ostracisées au cinéma : les femmes âgées. Le film évoque non pas la saison, mais l’automne de l’existence ; d’ailleurs, la salle était majoritairement occupée par des aînés. La subtilité exsude dans l’écriture, notamment concernant le personnage de la grand-mère : vieille aliénée ou encore saine d’esprit ? Le réalisateur insiste sur maints aspects de la vie de femme esseulée : elle déguste de la soupe toute seule, elle lit toute seule et elle sanglote encore toute seule. François Ozon ellipse la scène primordiale pour susciter l’incertitude.
Il est amusant de constater la visée pour les décès de mères : le premier se déroule dans la froideur tandis que les suivants sont davantage émouvants.