Quarantaines est film composé d'une série de 10 courts-métrages, chacun issu d'un réalisateur différent, tous réalisés durant le tout premier confinement de 2020 sous l'impulsion du cinéaste Rock Brenner, également programmateur de la plateforme Outbuster, sur laquelle on peut le trouver en streaming.
Rassemblant des créateurs français, mais également italiens, taïwanais ou américains, Quarantaine est un kaléidoscope d'idées qui vont de segments assez classiques aux plus expérimentaux, en explorant par exemple l'animation ou le clip musical.
Le tout est très heureusement combiné par un fil rouge hypnotisant, quand les courts-métrages se répondent sur certains thèmes, certes attendus, comme la solitude ou l'enfermement.
Il n'est pas étonnant que, sur 10 créations différentes, certaines m'aient moins parlé que d'autres mais...
J'ai été conquise par le segment No exit de Julia Patey, et son patchwork halluciné.
J'ai ri face au segment Torture Cam, de Rock Brenner, une farce cruellement drôle et au final très malaisante.
J'ai été emportée par le segment Memory of a solo diary, de Brunno Raciti, aussi onirique que fascinant.
J'ai avant tout vraiment eu un coup de cœur pour le segment Lumen, de Gauthier Humbert, le film d'animation sur prise de vues réelles dont l'image illustre ce billet. En évoquant des thèmes sombres (l'incarcération, l’aliénation) Lumen réussit à être le segment le plus radieux du film, porté par l'univers sonore et la musique signées Guillaume Zenses qui fait ici un remarquable travail d'immersion. D'ailleurs, si vous voulez en savoir un peu plus sur ce court-métrage, vous pouvez retrouver les coulisses de sa création ici. J'ai pour ma part été emportée par tant de poésie...
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