Film de guerre choral traitant d’une terreur bien réelle pendant la guerre : l’invasion nazie. Le grand spectacle au service de la liberté.

Ça m’amuse toujours autant de voir parler de modernité au cinéma. Cette modernité serait née quelque chose comme dix ans après ce film, et bien sûr, tout est déjà là (et ailleurs). Et ça ne fait aucun doute, regarder ce Went the Day Well en même temps que ce qui se faisait à la même époque aux États-Unis, et on y verrait d’un côté que classicisme et stylisation, et de l’autre un réalisme brutal qu’on prendrait forcément pour moderne. C’est en fait un biais idiot qui nous laisse croire que l’histoire évolue vers plus de « modernité », de « décadence », de « liberté »… Ce qui est valable pour la violence l’est également pour la sexualité par exemple et on ignore aujourd’hui, souvent parce qu’on ne veut pas s’imaginer que nos arrières grands-parents étaient bien plus libérés sexuellement qu’on ne l’est aujourd’hui… Il n’y a en fait aucune modernité, il n’y a que des modes de représentation et des choix esthétiques.

Étrange parcours que celui d’Alberto Cavalcanti. Brésilien, il prend part au mouvement d’avant-garde du cinéma français dans les années 20 avec un génial Rien que les heures, adapte à la même époque Maupassant avec Yvette, continue sur la voie documentaire, se perd dans les versions françaises des studios Paramount de Joinville-le-pont, et… finit par rejoindre l’Angleterre au début de la guerre, où à écouter Bertrand Tavernier, il aurait à lui tout seul propulsé le cinéma britannique dans la… modernité.

Commentaire complet à lire sur La Saveur des goûts amers

——————————————————————

À retrouver sur La Saveur des goûts amers :

En rab :

Limguela_Raume
8
Écrit par

Créée

le 22 oct. 2023

Critique lue 362 fois

1 j'aime

Limguela_Raume

Écrit par

Critique lue 362 fois

1

D'autres avis sur Quarante-huit heures

Quarante-huit heures
guyd
7

UN DES FILMS QUI COMPTE DANS L'HISTOIRE DU CINÉMA DE GUERRE

Des soldats allemands déguisés en soldats anglais occupent un village anglais pour préparer l’invasion allemande, ils trompent puis brutalisent les villageois qui tentent à plusieurs reprises...

Par

le 9 mai 2015

3 j'aime

1

Quarante-huit heures
Boubakar
7

48 heures de terreur à Bramley End.

Durant la Guerre, un petit groupe de soldats s'établit au village (fictif) de Bramley End, où ils sont accueillis en tant que héros par leurs habitants. Sauf que leur nature véritable va se révéler...

le 25 févr. 2020

2 j'aime

Quarante-huit heures
Limguela_Raume
8

Whent the Saveur Well?

Film de guerre choral traitant d’une terreur bien réelle pendant la guerre : l’invasion nazie. Le grand spectacle au service de la liberté.Ça m’amuse toujours autant de voir parler de modernité au...

le 22 oct. 2023

1 j'aime

Du même critique

Parasite
Limguela_Raume
9

Amérite

Parasite, c'est un peu Mademoiselle (Park) délivré de son érotisme durassien et se rapprochant à la fois de Molière et de Shakespeare : du sang et des fourberies. Il y a une fable amusante dans...

le 14 juin 2019

7 j'aime

Printemps précoce
Limguela_Raume
9

Saveur précoce

Ozu ou l'incommunicabilité heureuse. Être là et savoir s’en contenter. Comme la triste vitalité d’un saule.Il y a quelque chose de reposant chez Ozu : où sont donc passés les personnages...

le 26 oct. 2023

7 j'aime

Le Grand Meaulnes
Limguela_Raume
6

Le Savoureux Meaulnes

L’histoire d’une mouche myope partie à la recherche de ses lunettes. Le Grand Meaulnes attend sa grande adaptation.Étrange film que voilà. On dirait l’histoire d’une mouche myope partie à la...

le 23 oct. 2023

6 j'aime