Un tout petit Ford, à mon humble avis, surtout très déceptif alors qu’il est très prometteur dans son sujet (le trafic d’armes) et son introduction : La réunion dans la maison familiale de quatre frères, au parcours très différent, éparpillés à Oxford, Londres ou Washington, convoqués par leur père, colonel déchu de ses honneurs. Avant qu’il ne leur présente les preuves de son innocence, il est abattu et les preuves lui sont volées. Point de départ d’une enquête se déroulant aux quatre coins du monde, film à la fois d’espionnage et d’aventure qui va pourtant vite manquer de vivacité, d’intérêt, de passion, la faute à un trop-plein de dialogues et de situations prévisibles et à un esprit beaucoup trop anglais pour exalter Ford, l’irlandais, beaucoup trop sage ici – malgré une petite bagarre et une touche d’humour dans un bar. On retient malgré tout quelques belles scènes, comme celle, terrible, en pleine Révolution sud-américaine, de l’exécution des rebelles par l’armée, sur un gigantesque escalier, citant ouvertement Le Cuirassé Potemkine, de Sergei Eisenstein.