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Queen of Temple Street est un long-métrage atypique dans son traitement et pour le panorama hongkongais. Il est sans doute l’un des rares films de cette industrie cinématographique qui pourrait se...
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le 12 avr. 2013
Queen of Temple Street est un long-métrage atypique dans son traitement et pour le panorama hongkongais. Il est sans doute l’un des rares films de cette industrie cinématographique qui pourrait se targuer de ne pas en faire partie tant il en semble éloigné. Dans une veine propre au réalisme social, Lawrence Ah Mon nous plonge dans le microcosme interlope de la prostitution. Il garde une certaine distanciation avec ses personnages et les situations dans lesquelles ils survivent tant bien que mal. On y croise une matrone dure en affaire mais sachant également faire preuve d’humanité. On y voit également des prostituées que l’auteur ancre dans un contexte, sans jamais chercher une forme racoleuse. Mais on y découvre aussi les petites mains du crime organisé. Cet univers perdu dans un quartier exigu et vétuste nous est dépeint avec cette touche pudique, sans exagération dramatique et sans artifices comiques. Au-delà des relations maquerelle-prostituées, prostituées-clients, Lawrence Ah Mon s’intéresse surtout à dépeindre les relations d’une mère et d’une fille. En toile de fond, il s’y joue des évènements qui se font échos : une mère voyant sa propre fille vivre une déchéance passée et du même coup partagée au présent. Le personnage de Sylvia Chang, livrant ici une grande performance prend conscience avec effroi de cette projection comme forme de déterminisme sociale. A travers les conflits, le rachat mais aussi l’amour, on découvre une mère à la fois désabusée et faisant preuve d’incommunicabilité. Un problème de communication qu’elle partage avec sa fille qu’elle voudrait sauver d’une vie en vase clos la condamnant par avance. Il se dégage alors de ces échanges entre les deux femmes, de ces deux existences un récit touchant qui est parsemé de personnages attachants.
Classé Category 3, Queen of Temple Street est une plongée dans le monde de la prostitution par le biais d’un cinéma dit « réaliste ». Lawrence Ah Mon signe une œuvre réussie qui offre un autre visage des productions cinématographiques hongkongaises.
(voir peloche et + : https://hongkongmovievideoclub.wordpress.com/2013/04/08/queen-of-temple-street-1990-lawrence-ah-mon-avis-review/)
Créée
le 12 avr. 2013
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