Queer Duck : The Movie
Queer Duck : The Movie

Long-métrage d'animation de Xeth Feinberg (2006)

Incroyable qu'un tel truc ait réussi à être distribué ! On peut critiquer la série comme le film, ils ont exactement les mêmes défauts (et aucune qualité, bien évidemment, à l'image des gays en sport et en concours de boisson). L'animation est un supplice pour les yeux, c'est presque aussi laid que south park. Le scénario inconsistant au possible, recycle les clichés par brouettes sans jamais chercher à donner dans autre chose que les jeux de mots éculés comme Ours Bi-polaire ou Ali Gaytor. C'est de ce niveau tout le temps, sans interruption ! Bref, c'est intenable ! Et pourtant, je n'arrive pas à me défaire d'une impression de sympathie. Car Queer Duck est une parodie sans bornes du monde lgbt, qui valide ses clichés les plus agaçants avec une effronterie qui tient presque du génie. Pour donner une idée de la caricature, les comportements hétéro sont quasi inexistant, le monde entier semble être devenu homosexuel dans les goûts et les attitudes, à l'exception de quelques récalcitrants comme un prêtre convertisseur de gays (même Jésus le contredit) ou la famille de Queer duck. Ce dernier est d'ailleurs une caricature assez jubilatoire dans sa frivolité (il passe son temps à se plaindre des persécutions et organise des rendez vous gays dans les lieux publics pour choquer les passants), et à plusieurs reprises, le film se révèle d'un mauvais goût on ne peut plus impertinent (il assimile sans borne les efféminés et les gays, ou balance des dialogues comme "allez avouez le, vous êtes gay ?" "Non, je suis marié et j'ai deux enfants." "C'est ça, continuez à vivre dans le mensonge !". Donc c'est outrancièrement nul, et je ne sais pas trop à quel public c'est destiné (c'est beaucoup trop excessif pour les hétéro, et du côté lgbt, il faut avoir un sacré sens de l'humour pour encaisser le choc (en tolérant la nullité, car cette histoire en roue libre tombe à plat à plus d'une reprise). Mais soit, on verra si il persiste dans la mémoire, comme ses vannes foireuses ("Gaytor, ça fait 18 mois qu'on est ensemble." "Ca fait 6 siècles en années homos !")
Voracinéphile
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le 27 nov. 2014

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