Quelle joie de vivre par tizboe
Avant de vieillir, Alain Delon a été un immense acteur, sympathique de surcroît. C'est ce que montre (entre autres choses) ce film aux dix première minutes austères, qui précèdent heureusement une suite à la tonalité burlesque, pourtant indissociable d'une toile de fond grave, comme le ferait Chaplin.
Résumé : une paire de blancs-becs déambule dans les rues de Rome à la recherche d'un emploi (en 1921 l'anpe n'existait pas). Faute de mieux ils se retrouvent au Parti Fasciste (engagez-vous, qu'ils disaient !) dont la prime leur permet d'apaiser leur fringale. Voici pour les fameuses dix minutes ; ensuite le romantisme et l'humour prennent le dessus au fil d'un récit initiatique agrémenté d'anars vieillissants, de mutine ingénue, de trou sylvestre et de foire européenne. René Clément a donc le mérite de nous divertir joyeusement tout en nous soumettant un questionnement sur le sens de la liberté et des choix de vie. Reste à savoir si Alain Delon parlait effectivement italien, mais ça fait presque trop pour un seul homme !
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