Quelques minutes après minuit fait partie de ses films qui touchent en plein cœur. Au premier degré, frontal, provoquant l'émotion chez le spectateur de bout en bout et ce par plusieurs aspects.
A la fois drame poignant d'une justesse rarissime et film de monstre à l'imaginaire emprunt de contes moraux populaires, le film de J.A Bayona est un parcours cathartique bouleversant.
Le réalisateur nous fait suivre le personnage de Connor, ( Lewis Macdougall) qui ayant du mal à faire face à la maladie de sa maman et de son quotidien, s'évade et rencontre un monstre dans son imaginaire qui lui contera trois histoires afin de l'aider à se comprendre et affronter la réalité...
Un parcours touchant, réaliste et universel, subjectif toutefois car il nous amène à notre vécu selon les situations du film, nos réactions à tel ou tel moment...
Pour autant l'émotion est palpable à chaque instant et ce tout autant:
- Par la justesse des expressions, du jeu de chaque acteur.
- La mise en scène au plus proche d'eux et d'une beauté sans pareil lors de séquences d'imaginations utilisant la technique de l'aquarelle.
- Ainsi qu'un scénario ou l'imaginaire intègre le quotidien non pas comme une échappatoire mais un complément de vie qui aide à le comprendre par le biais de la création de l'esprit.
J.A Bayona nous offre un film d’émotions pures au premier degré, sans distance, par moments durs à accepter mais tellement renversant et vrai dans son propos que c'est la vie en soi.
Le meilleur film de l'année déjà? Peut être, en tout cas un très grand film à voir absolument...