D’une beauté sans nom.
Le ton est donné dès le début du film, retenir ses larmes sera difficile.
La vie du jeune Connor n’est pas des plus joyeuse. Le jeune garçon vit seul avec sa mère atteinte d’un cancer et est chaque jour témoin de l’avancée peu engageante de la maladie. Il subit, de plus, la violence d’un groupe de camarades de classe. Tant d’éléments qui vont le pousser à se retrancher dans ses rêves, dans l’art, dans son imagination d’où surgit un gigantesque arbre. Un monstre bienveillant décidé à lui apporter son aide pour faire face à tous ces détails peu joyeux et surtout à lui faire comprendre que l’injustice fait partie de la vie, tout cela en lui comptant des histoires qui surgissent à l’écran comme de magnifiques aquarelles.
Le film mêle passages filmés classiques et animations. Ces passages animés apportent un vrai plus au film nous faisant passer du monde imaginaire (pas si imaginaire que ça au final) au monde réel. L’esthétique splendide, subtile et épurée nous laisse volontiers plonger dans l’imagination du jeune Connor.
J’ai toujours été touchée par les œuvres qui traitent des émotions ressenties par les enfants, et c’est ici d’autant plus touchant car il est question de deuil, de la perte d’un être cher, de l’incompréhension du monde qui nous entoure, de la gestion d’émotions fortes, sans doute trop fortes pour un petit garçon tel que Connor…
La fin du film est saisissante, Lewis MacDougall (Connor) y est brillant, fort, touchant, émouvant. En bref, un film beau, dur et plus que tout saisissant mené d’une main de maître par Juan Antonio Bayona .
En bonus une petite illus’ retweetée par le réalisateur en personne (je ne m’en vante pas mais ça fait toujours un peu plaisir !) : https://twitter.com/BennySherly/status/848497164661739520