J'avais découvert Bayona, comme presque tout le monde, avec son film L'Orphelinat. Depuis le réalisateur fait son bonhomme de chemin puisque Hollywood lui a confié le second opus du reboot de Jurassic Park. En attendant, le gaillard adapte Quelques Minutes après Minuit, roman de Patrick Ness qui est de toute façon bien présent sur le projet puisqu'il en signe le scénario.
Entouré par une équipe espagnole, le film est doté d'un casting international dont on appréciera la présence de Sigourney Weaver, excellente dans cette femme froide et dure, mais aussi la voix de Liam Neeson parfait dans le rôle du monstre et dans cette figure du grand-père qu'on aperçoit de temps en temps en photo. On appréciera tout autant le garçon Lewis MacDonald, excellent dans le rôle du petit déchiré par la maladie de sa mère.
Bayona peut laisser exprimer son talent à faire passer un film assez dur sur le propos de manière très juste. Content de bénéficier d'effets spéciaux excellents, ceux-ci servent parfaitement l'histoire et l'imaginaire du garçon, de même que les dessins, particuliers, captivent le spectateur.
Conor va entreprendre à travers son imaginaire l'acceptation de la maladie de sa mère et surtout son désir de voir que tout ceci s'arrête. La souffrance d'un proche est très difficile à vivre, son impuissance et surtout son envie de voir guérir sa mère sont autant d'éléments qui vont voir le garçon passer par des sentiments opposés. On aimerait que tout s'arrête mais en même temps on n'a pas envie de voir la personne partir.
Le film est juste en permanence, particulièrement émouvant par moments. Il a le mérite de traiter avec l'apport du fantastique d'un sujet pas évident. Sans aucun doute l'un des meilleurs films sorti en cette année 2017.