Le film est alléchant. D'abord parce qu'il y a l'excellent Laurent Lucas, ensuite parce que Dominik Moll (le réalisateur de Harry, un ami qui vous veut du bien) y est crédité de "conseiller à la mise en scène".
On attend donc que ça commence. Et on attend longtemps !
Quand, au bout d'une demi-heure, on se rend compte que le scenario n'a avancé que d'une ligne, on se pose des questions. Le reste du film ne fera que confirmer cette impression : le scénario est trop faible, le film trop long. L'infirmière met une heure et quart à comprendre ce que le spectateur sait presque dès le début. Spectateur qui, forcément, pendant ce temps-là, s'ennuie à mourir.
D'autant plus que le crime du médecin est toujours prétexte à montrer des jeunes femmes nues. On peut alors se demander quel est le véritable intérêt du film...
L'actrice Sophie Quinton sous-joue d'une façon horripilante : elle a si peu d'expressions qu'on peut penser que tout glisse sur elle sans s'accrocher. Elle affronte son médecin fou avec le même regard qu'elle accueille son fiancé dans sa chambre.
L'hôpital est totalement irréaliste.
Pour tenter de sauver le film, il y a donc Laurent Lucas, vraiment inquiétant par son regard, sa façon de se déplacer, etc. Catherine Jacob est très bien également. Il aurait fallu un réalisateur qui sache raconter une histoire et maîtriser le rythme.