La petite fille d’un artiste sculpteur se fait enlever et tuer, juste parce qu’elle était rousse et que cela correspondait à l’obsession d’un maniaque. Le père décide de mener sa propre enquête et va ainsi découvrir un monde de plus en plus glauque dans ce qui était sensé représenter les valeurs d’une société.
Un des premiers films où l’on voyait quelqu’un se faire un fix, qui traitait ouvertement des couples séparés et des gardes alternées, de la dégénérescence d’une bourgeoisie et d’un clergé infectés de violence, de drogue, de prostitution, de moyens de pressions, de trafic international, de pratique sado-maso et de névroses.
45 ans après la sortie de ce film on réalise son côté indéniablement précurseur, avec une intrigue très intéressante. Mais hélas le rythme, le jeu et la mise en scène paraissent lourds aujourd’hui, les circonstances de l’enquête souvent incohérentes, les personnages du héros, des méchants, des femmes, sont d’une caricature devenue tellement caduque qu’il est difficile d‘entrer dans le jeu.
A quand le remake ? est-on en droit de se demander. Quoique, au bout d’un demi-siècle de décadence tout cela n’impressionnerait plus personne. Alors, à quand un réalisateur qui osera la même audace aujourd’hui en dénonçant l’horreur et la barbarie d’autres institutions et d’autres religions ?