Roman Polanski a dû voir Hellzapoppin quand il était petit et en garder quelques images en tête. Au moment de faire un film pour lequel il n’avait sans doute pas l’ombre d’une idée à sa décharge dans sa pire période, celle qui a suivi l’assassinat de sa femme), il a dû s’en souvenir et se dire que ça pourrait au moins bluffer les gogos ! Il faut reconnaître que ça marche au vu de certaines critiques dithyrambiques… Il a même fait encore plus fort en déclarant que c’était son meilleur film ! Si ça ne s’appelle pas se foutre de la gueule du monde… Bref, dans ce fatras qui se veut burlesque et qui traîne une lourdeur assommante, on trouve, dans une photographie dégueulasse puant les seventies, une pointe d’un certain libéralisme sexuel de bon ton à cette époque d’après mai 68… Ne vous y trompez pas cependant, il n’y a strictement rien à voir sinon un sein ou deux de Sidney Rome, actrice dont les compétences cinématographiques sont aussi insuffisantes que sa plastique ! Comble de la déchéance, Mastroianni joue là sûrement son pire rôle et Polanski lui-même s’est réservé celui d’un personnage débile et répugnant… Le scénario est bâti de bric et de broc, avec des personnages superficiels et vains, sans histoire ni sens, jusqu’à une fin en queue de poisson honteusement bâclée et faussement humoristique. Bref, il n’y a rien, strictement rien dans ce film qui mérite à mes yeux d’être sauvé.