Takashi Shimizu, papa du culte Ju-On/The Grudge nous revient avec une production mêlant horreur et épouvante, et tant qu’à faire 3D, puisque c’est à la mode. Malheureusement la mode c’est souvent l’exemple à ne pas suivre, ce que ne fait pas ce Rabbit Horror 3D, qui sans discontinuer nous balance des effets en trois dimensions tous plus cheap les uns que les autres. Un balai de laideur comme rarement l’on en voit, surtout lorsque ces ajouts ne viennent en rien apporter quelque chose à l’oeuvre, qui en plus de cela est affreusement confuse. L’histoire prend place en plein drame familial, et plutôt que de nous dérouler le tapis d’un trait Shimizu préfère faire de se bobine un puzzle et éclaircir des zones d’ombre sans suivre la moindre linéarité, rendant l’ensemble par moment intéressant mais aussi très souvent laborieux. On a même par moment l’impression de s’aventurer dans un train fantôme où les lieux se succèdent sans respecter la moindre continuité.
Rabbit Horror 3D fait piquer du nez tout du long, malgré sa durée réduite de 85 minutes, et hormis une maigre poignée d’effets cauchemardesques réussis (les médecins poupées par exemple), le reste n’est qu’une suite sans fin de tentatives de frayeurs tournées autour du lapin, ou plutôt du type en costume de lapin, plus souvent risible qu’il n’est réellement effrayant.
Film d’épouvante fauché, visuellement à la plaque (en 3D comme pour les quelques effets gores en CGI) et pas très riche en idées novatrices (hormis peut-être les histoires en papier plié du père), Rabbit Horror 3D est très oubliable et loin de Ju-On. Comble du mauvais goût, le tout se conclut par un infâme morceau de J-Pop interprété par le groupe Scandal, beurk.