Comme d'habitude chez Woody Allen, on n'en fait pas plus qu'il n'en faut. Et les 1h25 de Radio Days arrivent déjà à faire énormément.
Pas visible sur le plateau, le réalisateur n'est cette fois présent que pour la voix off et pour raconter donc son histoire. Car on ne doute pas une seconde que les nombreuses anecdotes et souvenirs de Radio Days aient été au moins en partie, inspirés par les jeunes années de Woody.
C'est donc un film très nostalgique, mais très beau pendant cette petite heure et demie. On suit une famille de la classe moyenne de Rockaway (banlieue de New York) dans les années 1940. On voit des scènes d'une époque, l'importance que prenait la radio, premier grand média de masse, avant la démocratisation de la télévision. Chaque chanson qui passe, émission que l'on entend, rappellent un souvenir cher au narrateur.
On a par exemple une scène sur chaque personne de la famille du jeune Joe, leur émission préférée, les souvenirs liés à cette émission.
De plus, pour entrecouper les scènes de vie de la famille juive du narrateur, on suit le fabuleux destin de Sally, jeune femme qui veut devenir une star de la radio. Cette dernière va se retrouver prise dans l'engrenage et secouée par les remous de cette grosse industrie de l'époque. Mia Farrow arrive elle aussi à très bien jouer son rôle de jeune femme certes un peu bêta, mais ambitieuse et sympathique.
Enfin, comme toujours chez Allen, on a 1h30 de très bons dialogues, d'humour fin et subtil, de situations cocasses mais réalistes. Un très bon film donc, dans la lignée de sa période de grâce des années 1980.