Une comédie très agréable sur une jeune psychanalyste, Selma (Golshifteh Farahani) qui décide de quitter Paris et d'aller ouvrir un cabinet dans un petit quartier de Tunis.
CETTE CRITIQUE CONTIENT DES SPOILERS.
Elle va alors se retrouver confronté à la mentalité plutôt rétrograde, plutôt anti-psychologie qui existe dans les pays où la religion est très importante. On la prévient d'ailleurs que si elle ne prescrit pas d'ordonnances, c'est certain que personne ne viendra la voir.
Mais très vite, Selma va se rendre compte que les gens ont véritablement besoin de ce soutien et de ce genre de service. La queue va s'allonger devant son cabinet et les patients, tous plus attachants et drôles les uns que les autres, vont se succéder.
On a Baya, la coiffeuse qui n'accepte pas l'autorité médicale, Raouf, le boulanger, qui rêve qu'il embrasse tous les dictateurs arabes et qui se retrouve perdu quand il rêve de Vladimir Poutine, ou encore l'ancien prisonnier paranoïaque qui va retourner tout le bureau de Selma à la recherche de micros.
A côté de tout cela, la vie ne sera pas de tout repos pour Selma. En effet, elle apprend qu'il lui manque une autorisation afin d'exercer dans le pays et qu'elle pourrait se retrouver en prison. Elle est donc confrontée à la lenteur et l'inefficacité des services publics, avec une agente du ministère très drôle. Elle se retrouve de plus dans ce pays qu'elle ne connait que très mal, envers lequel elle a énormément d'a priori, de stéréotypes qui vont la bloquer.
A côté, on a une sorte de romance entre Selma et un policier, pas forcément nécessaire à mon goût pour l'histoire, mais qui permet de découvrir l'acteur Majd Mastoura que j'ai beaucoup aimé.
Les acteurs qui portent ce film sont très simples. Particulièrement Farahani qui joue tout en légèreté, en accord avec son personnage, plutôt libre de tout carcan.
Du côté de la musique, on a justement assez peu de musiques, si ce n'est quelques titres de variété italienne très jolis qui apportent une touche de légèreté en plus sur le film.
Finalement, Un divan à Tunis, c'est surtout, en arrière-plan, une image d'un pays en évolution. Un pays qui se retrouve à devoir complètement changer juste après les printemps arabes. On se retrouve donc avec un mélange entre tradition et modernité, entre orient et occident, entre religion et liberté.