Cinema did not kill the radio stars
Se faisant un peu invisible dans son genre, à cause d'une bestiole jaune à taches noires qui ravage tout sur son passage, Radiostars ne peut miser que sur le bouche-à-oreilles pour subsister. Il est vrai que le film était dans l'une des plus petites salles du ciné et qu'elle était loin d'être remplie. Mais je suppose que les gens qui ont vu le film avec moi en sont sortis, tout comme moi, avec le sourire. Radiostars dispose d'une bonne réalisation, mais aussi de dialogues souvent ciselés à la perfection. Certaines scènes sont absolument à mourir de rire, les vannes fusent, comme dans un bon morning, quoi... Le film se moque du star system, de la course à l'audience et rappelle qu'en radio les mornings, c'est comme la case prime time à la télévision. Ici les animateurs du Breakfast Club de Blast FM sont contraints de partir en tournée pour reconquérir l'audience qu'ils ont perdue, alors qu'ils étaient numéros 1 . Une aventure qui sera pleine de rencontres et de surprises, qui est également portée par ses acteurs : Clovis Cornillac est impeccable en animateur vedette, Manu Payet retrouve un peu son ancienne fonction et s'en sort admirablement, il faut aussi saluer les seconds rôles comme le roux qui begaie ( la scène dans le studio de la radio est absolument hilarante), ou encore le vieux beau resté dans les 70's... Tous portent le film avec une énergie rare, et c'est sans doute sa principale force. Il faut aussi signaler une B.O de choix, ce qui apporte un plus à la qualité du film, on appréciera aussi les jingles FM faits par Jacques Frantz, doubleur de nombreux acteurs américains, dont Mel Gibson. Radiostars pêche toutefois par quelques erreurs de jeunesse, quelques longueurs par-ci par là, mais rien de méchant. Un film à voir si vous voulez retrouver le sourire, pour ne rien vous cacher, j'ai plus ri avec ce film qu'avec le Marsupilami. Sans conteste pour moi LA bonne surprise de la comédie française .