Pour un film réunissant le réalisateur de Ong Bak et l'actrice de Chocolate, on peut s'attendre à un petit bijou d'action. Je vais casser le suspens d'entrée de jeu : ce n'est absolument pas le cas.
Tout d'abord le scénario est affligeant et les acteurs jouent comme des casseroles. Ce n'est pas vraiment une surprise, les films thaïlandais n'étant jamais des chefs-d'œuvre de ce côté là. Mais là où Ong Bak et Chocolate usent d'une intrigue simpliste qui permet d'aller à l'essentiel (la baston), Raging Phoenix se perd dans des tours et détours parfois invraisemblables. Par exemple, les jeunes filles sont kidnappées parce que les méchants se servent de leurs larmes pour fabriquer un parfum spécial provoquant une lubricité incontrôlée chez qui le respire.... Non seulement c'est débile, mais en plus ledit parfum ne sera jamais utilisé dans le film. Idem pour les longues scènes sur la philosophie du Melayut (je ne garantis pas l'orthographe), l'espèce de technique de l'homme ivre Thaï. C'est long et on s'en fiche pas mal... Tous comme les longues et trop nombreuses scènes de pathos. Tout cela occupe bien les deux tiers du film et on s'ennuie ferme.
Bon, de l'histoire il n'y a rien a sauver, ok, mais pour les scènes d'actions ? Et bien c'est plutôt bof. Il y a quelques bonnes chorégraphies, et les mouvements sont dans l'ensemble assez originaux. La technique de l'homme ivre est assez sympathique à regarder. Mais l'abus de ralenti et de câble rend l'ensemble mou et mal rythmé. Il y a quand même deux ou trois combats sympathique, mais ils sont malheureusement placés au début. Les derniers affrontements sont les pires, ce qui laisse une mauvais impression quand le film s'achève.
Tous n'est pas mauvais. Visuellement, le film est assez réussi et la bande son est sympa. Ce n'est pas assez pour relever le niveau général.
Bref, une grosse déception. Une intrigue longue et soporifique, et des combats pas assez nerveux pour réveiller le spectateur.