D'une durée de 18 minutes, il n'est vraiment pas évident que ce "court-métrage" soit conservé dans son intégralité vu les nombreuses ellipses, pas toujours évidentes à suivre (surtout avec les sous-titres électroniques à l'ouest). Mais on comprend rapidement qu'on est devant une comédie où un homme chétif est obligé d'affronter un champion de sumo imbattable. Or la mère de ce dernier lui conseille ne perdre un match de temps en temps pour ne pas lasser son public.
Avec sa narration fragmentée, l'intérêt réside principalement dans la seconde moitié consacrée à la rencontre sportive assez amusante où le fils du réalisateur Masahiro Makino - et déjà réalisateur lui-même - doit se confronter au sumo Raiden (d'après un véritable sumo qui fut une légende du 19ème siècle). L'opposition de gabarit entre les deux, le maigrichon singeant son adversaire ne sachant pas quoi faire sur le ring et leur empoignades peu réglementaire ont de quoi dérider sans trop de soucis, et sans trop d'imagination non plus.
Derrière la caméra, il est assez amusant aussi de relever que Shozo Makino qui fut l'un des pionniers du cinéma japonais signe l'un de ses derniers films (il décédera quelques mois plus tard) et qu'il s'associe avec son autre fils Sadatsugu Matsuda qui faisait ses débuts comme metteur en scène et deviendra l'un des plus conséquents artisans de Toei (sans réussir à atteindre la renommée de son frère.
Vu la vitalité alerte de la réalisation, on peut supposer c'est en tout plus Sadatsugu Matsuda que Shozo Makino qui était le chef d'orchestre sur le plateau.