David S. Ward est un cinéaste qui a toujours préféré la légèreté aux sujets important et mis à part The Program (pourtant très réussi), la quasi-intégralité de sa filmographie consiste en des comédies.
Ralph Super King, malgré son ouverture extrêmement macabre, est aussi une comédie extrêmement légère sur un Américain appelé à régner sur le trône du Royaume-Uni. Portée par une interprétation absolument parfaite de John Goodman, extrêmement charismatique, drôle et crédible, Ralph Super King offre alors une bonne heure et demie de divertissement aussi oubliable que plaisante sur le moment. David S. Ward sait mettre en scène une suite de gags qui se tiennent grâce à une histoire qui finit par se tenir, en dépit de son manque terrible d’originalité. C’est bien là le problème de Ralph Super King : tout se tient et aucune piste du film ne finit sans conclusion, mais il est impossible de trouver quelconque intérêt (hormis John Goodman, bien entendu) pour le spectateur lambda de pêcher cette comédie qui n’est franchement pas souvent hilarante. Le supporting cast est pourtant très bons, avec Peter O’Toole et John Hurt en vieux briscards toujours aussi performants devant une caméra et quelques apparitions de Richard Griffiths ou Julian Glover.
En définitive, Ralph Super King se regarde sans déplaisir mais il s’oublie aussi vite qu’il s’est vu et se classe assez loin dans la filmographie de David S. Ward, qui avait plus marqué avec Major League ou Steelyard Blues.