Profitant d'une rediffusion et n'ayant pas revu l'engin depuis sa sortie quand j'étais ado, la seule "valeur" (si l'on peut dire) de cet incommensurable navet est sa charge politique : le summum des années Reagan, son film étendard. Autrement dit, c'est la négation même de la création ciné. En lieu et place, lui est substituée une propagande pure et dure, révisionniste et décérébrée. La jolie photo, très carte postale pour tours opérateurs, est en totale inadéquation avec le sujet ; tout comme l'est le personnage féminin toute droit sortie d'un magazine de mode. L'histoire est invraisemblable, les dialogues pathétiques et les personnages risibles.
Georges Pan Cosmatos rempli son cahier des charges en bon besogneux, mais la vraie paternité de ce cauchemar vient de Stallone lui-même, star au top de sa gloire et complétement boursoufflée d'orgueil... Pour l'aider dans sa basse besogne, il aura pu conter sur le concours de James Cameron, bourrin notoire des années 80 aux prétentions d'auteur, spécialisé à l'époque dans le massacre en règle des suites de films (Piranhas, Alien et donc Rambo...). A eux deux, il ont réussi l'exploit de pondre l'un des scénario les plus stupides jamais écrit.
Reste que le film est largement déconsidéré de nos jours. Tant mieux.