Le Rambo de trop ? C’est ce que je crois avoir entendu de la part de certains cinéphiles déçus par ce troisième épisode, un film vu comme une démarche commerciale et cinématographique abusive. D’un côté ! Je les comprends parfaitement ! Il est vrai que ce long-métrage nous expose à une vision hyper exagérée sur la surpuissance d’armement de l’Amérique, déployée lors d’une guerre déclenchée en Afghanistan, avec un John Rambo qui n’a plus à rien nous montrer de ses techniques de combat. On revoit ce dernier dans une troisième aventure, dans laquelle il va devoir sortir de nouveau les armes pour aller secourir son mentor, le colonel Samuel Trautman, capturé par des terroristes.
Un scénario loin d’être enrichie en originalité et en perspicacité, du pur basique des histoires de mission de sauvetage, exactement la même que celle du précédent opus. Mais cela fait-il réellement un mauvais film ? Je crois bien que non, le second opus m’avait bien conquis par sa surenchère de scènes d’action barges et musclées. Dans ce troisième opus, le principe est exactement le même, nous faire épater devant un troisième épisode truffée de scènes d’affrontement ou de fusillade comme on peut en apprécier, avec un Sylvester Stallone toujours aussi performant pour employer ses gros muscles et ratatiner des sales gueules de terroristes. Ce dernier se contente peut-être jouer seulement son personnage fétiche à la même image que celle du deuxième, sans livrer une nouvelle personnalité de l’ancien vétéran.
Mais Sylvester Stallone est John Rambo, une icône des films d’action des années 90, et cela fait de cette dernière une assurance suffisante pour garantir un niveau de divertissement bien plus que sympathique. Il est le centre de l’histoire et on ne s’en lasse sous aucun prétexte. En compagnie de l’acteur Richard Crenna tenant un rôle assez conséquent, dans la peau colonel à secourir, face à un méchant pas aussi convaincant que ceux des autres films et joué par un lamentable Marc de Jonge, Sylvester Stallone nous cloue sur nos sièges en tuant un par un ses ennemis, dans des scènes d'action variées et tout à fait prenantes. Du massacre à mitrailleuse, de la bagarre stéréotypée, de la décimation d’une équipe de terroristes à l’arc, une guerre menée par une armada d’hélicoptères, de tanks et de chevaux explosive et palpitante, ce troisième Rambo est un plaisir à prendre comme il l’est.
Il ne faut absolument rien chercher d’exceptionnel, ni même repérer les erreurs grossières du conflit se déroulant dans la production. La mise est en scène est assurée par un réalisateur compétent tel que Peter MacDonald, un cinéaste qui a su faire un travail de même qualité que le second, avec des plans bien cadrés pour dégager le plus de sensations possible et mettant en évidence les décors désertiques de l’Afghanistan, un environnement pauvre en verdure et terriblement dévasté par la guerre. Le rythme est prenant, les musiques de Jerry Goldsmith font toujours leur effet, la personnalité rude et violente de Rambo est très bien respectée et on rentre dans un conflit parfaitement réglé pour que Rambo intervient sans la moindre pitié dans ses agissements. Le moins bon des trois films mais un divertissement impeccable, je n’en demande pas plus ! 7/10
- Où est-ce que les missiles sont localisés ?
- Tout près.
- Où ça ?
- Dans ton cul !