Largement plus mature que le premier Rampage, ce deuxième volet arrive à créer la surprise. Ici la tuerie de masse n'est plus uniquement justifiée par la surpopulation, et le discours simpliste se transforme en véritable pamphlet des dérives de notre société et de notre démocratie. Le discours rationnel du protagoniste est souvent appuyé par des images d'archives, venant par ailleurs briser le quatrième mur de manière plutôt subtile. Ce qui étonne ici, c'est le contraste entre le discours rationnel et l'ultra violence dont fait preuve Bill, qui n'hésite pas à tuer et humilier ses victimes de sang froid.
Plus cloisonné et statique que le premier volet, il n'en reste pas moins intéressant. Uwe Boll aurait pu se contenter d'une suite, mais il a réussi à donner de la profondeur à son film et à son personnage. Les conséquences du budget limité se voient dans ce deuxième volet, mais il n'en reste pas moins maîtrisé et abouti.
Une vraie bonne surprise, mais toujours à éviter de mettre en de mauvaises mains et à déconseiller bien évidemment aux âmes sensibles. Seul reproche : Uwe Boll n'a pas pu s’empêcher d'avoir un rôle dans son film, mais c'est très mal joué.