No compromise
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le 17 avr. 2012
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Après avoir essuyé des échecs incommensurables et s'être fait nommé pire réalisateur des temps modernes, le réalisateur prétentieux et maladroit Uwe Boll continue d'enchainer des films plus différents les uns que les autres, se rattachant de temps en temps à ses fidèles adaptations de jeux vidéos ratées (BloodRayne II, FarCry) tout en continuant ce qu'il sait faire de mieux : les petits films-choc indépendants. Ainsi, après son remarqué Seed et son surprenant Stoic, Boll réitère dans l'outrage irrévérencieux et signe en 2009 Rampage, film qui allait (enfin) prouver que le nouveau Ed Wood n'était pas si mauvais qu'il paraissait. Le pitch est simple : un jeune homme sort dans la rue tout de Kevlar vêtu et tire sur tout ce qui bouge, éradiquant sa petite ville sans état d'âme. Dit comme ça, ça a l'air aussi incongru qu'alléchant.
Et pourtant... Rampage est une réussite, bourrine, irrévérencieuse, violente, sans concession, pleine de logique et d'actualité. En effet, aujourd'hui, n'importe quel Américain moyen peut se commander des armes en douce sur Internet, peut s'armer jusqu'aux dents et tuer de façon invincible ses concitoyens. Et lorsque Bill (Brendan Fletcher, le rôle de sa vie) en a marre d'essuyer des échecs et de se faire rabaisser, il pète un plomb, prémédite un carnage et passe à l'acte. Le début du film n'est pas très réussi : une demi-heure de présentation un poil poussive entremêlée hélas de flashforwards inutiles qui nuisent finalement au rythme et empêchent de pleinement savourer l'hécatombe telle qu'elle est : inattendue. Les frissons interviennent donc après pour ne plus jamais faiblir : Bill sort de chez lui dans sa combinaison et dézingue hommes, femmes et enfants avec un calme terrifiant de platitude. Parfois, il blague, prend son temps pour tuer une serveuse maladroite, débarque en plein milieu d'une partie de bingo pour grabataires et demande son café tranquillement.
Filmé caméra à l'épaule, le réalisme se mélange à l'impossible autour d'une réalisation nerveuse, terne, froide et explosive, Boll arrivant à se contenir suffisamment pour ne pas tomber dans le burlesque. Si on aurait donc préféré un début moins foutraque et un message anti-guerre pro-humaniste mal intégré, Rampage demeure toutefois le meilleur film d'Uwe Boll à ce jour, prouvant ainsi que le réalisateur allemand peut tout aussi bien enchainer des navets ennuyeux à mourir comme de petites perles burnées et diablement efficaces. Un film à moitié-choc qui fera taire ses détracteurs.
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Créée
le 2 avr. 2019
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