Une américaine en Birmanie.
Après cinq ans d'absence, John Boorman revenait sur le devant de la scène avec "Rangoon", récit tiré de faits réels ayant pour toile de fond le massacre birman et le combat d'Aung Sang Suu Kyi pour la démocratie.
Un film plein de bonne volonté et qui part d'une bonne intention (ouvrir les yeux au reste du monde sur un génocide), bénéficiant de superbes images, d'une mise en scène efficace dans le genre fonctionnelle, d'une interprétation sans faille et de la jolie musique de Hans Zimmer.
Sauf que près de vingt ans plus tard, une bonne centaine de films au sujet similaire ont été tourné et le film de Boorman de perdre de sa force, énième histoire d'un(e) touriste américain(e) au lourd passé qui va être témoin de la douleur de tout un peuple et qui va, paradoxalement, retrouver un sens à sa vie.
Un croisement entre "La déchirure" et "La cité de la joie" ni meilleur ni moins bon que la majorité du genre, qui a le mérite d'exister mais qui pourra laisser de marbre.