Et bien non, je ne ferais pas mon Mea Culpa, non je ne me la jouerai pas "bah en fait j'ai kiffé", non !
Ma confiance envers ce film na jamais failli, ma confiance envers Spielberg n'a jamais faibli.
Je n'ai jamais douté à la venu d'un grand film, je n'ai jamais douté que j'allais kiffé, je n'ai jamais douté que Spielberg allait encore une fois m’émerveiller.
Bon, maintenant que j'ai bien parlé de ma vie, parlons du film :
Ready Player One, que j’abrégerai en RPO si vous le voulez bien, est une tuerie ! Un pur concentré d'éclate et de plaisir étalé sur 2h20 de film. Une déclaration d'amour à la pop-culture orchestrée d'une main de maître par un Steven Spielberg qui prouve encore une fois que c'est lui le taulier !
S'il est certains que ce film ne fera pas l’unanimité ( par contre ne le condamnez pas avant de l'avoir vu, soyez plus malin que ça ), je suis près à parier qu'il laissera sa marque.
A une époque ou la nostalgie/références n'est que trop souvent utilisé à des fins mercantiles, sans aucune réflexion derrière si ce n'est attiré le spectateur, RPO en devient le parfait opposé, usant de la nostalgie et des références avec intelligence.
Les références sont légions mais elle ne font pas office d’appât pour le spectateur, elles sont intégrés au récits, ont un sens. Elles ne sont pas incrustées dans cet univers, elles en font partis.
Bien sur on s’arrêtera quelques moments sur des références et je reconnais que toutes ne sont pas essentiels, mais ce sera rarement en guise de pause nostalgique dans le récit, non, elles le font avancer.
Une aventure palpitante, porté par de talentueux acteurs, n'usant pas de ses références comme d'un vulgaire argument marketting, voilà ce qu'est RPO.
Bien sur, cela ne s'arrête pas là.
Spielberg en profite pour apporter des réflexions intéressantes sur notre rapport aux jeux vidéos, sur l'importance des interactions,... d'aucun claironneront que c'est trop niais par moments, mais Spielberg à toujours eu sa part de niaiserie et je serais un bel hypocrite si je disais qu'elle ne m'a jamais touché. N'en reste pas moins que ce film n'est pas avare en émotions, il me parait assez difficile de croire qu'on puisse y rester complètement insensible.
Peut-être que ceux qui se plaindront de ce côté légèrement niais seront séduit par tout ce que nous propose le film visuellement.
Passons rapidement sur la réalisation de Spielberg qui est évidemment, absolument génial, j'en suis resté agrippé à mon siège par instants.
J'ai une irrésistible envie d'applaudir ceux qui se sont occupés des effets visuels du film, qui peuvent se résumer en deux mots: une claque ! Mes yeux ont brillé pendant 2h20. La performance capture à encore progresser, continuant de nous démontrer tout ce qu'elle a à nous offrir, les émotions des personnages superbement retransmises, la liberté de la mise en scène qu'elle offre,...
L'esthétique est incroyable, d'une richesse ahurissante, l'immersion, elle, est total. Et je me devais d'en parler mais ce plan séquence d'introduction à l'Oasis est une caresse rétinienne délectable.
Je ne mentirai pas, le film a ses failles. Il a ses failles mais elles ne sont rien comparé à tous ce que nous offre RPO, elles font pâles figures comparé à ses immenses qualités mais elles existent ( quelques persos un peu en retrait, 3D peu efficace, dualité réalité/virtuel qui aurait mérité d’être plus poussé, méchant peu intéressant, thématiques pouvant être plus poussées... ) et je ne les nierai pas, c'est juste que je les oublie facilement pour me laisser emporter par le film ( ce qui ne sera pas le cas de tous le monde, j'en conviens ). Je préfère me laisser emporter par le film plutôt que de me laisser ralentir par ses défauts.
Spielberg a une nouvelle fois réussi son pari, pari risqué cela va s'en dire. Pendant 2h20, il nous emporte dans une aventure démentielle qui en rebutera certains mais qui, personnellement, m'a émerveillée.