Malgré quelques défauts, le livre Player One fait partie de mes gros coups de cœur de l'année. C'est donc naturellement que je me suis demandé : "Spielberg réussira-t-il à retranscrire la magie de l'OASIS ?". Aujourd'hui, je peux dire que le réalisateur est passé à côté de tout ce qui fait le charme du livre d'Ernest Cline. Je suis déçue de constater que les éléments les plus importants de l'histoire sont à peine évoqués. Dans le livre, Parzival remporte les trois clés parce qu'il connait Halliday sur le bout des doigts, parce qu'il transpire des mois et des mois pour s'approprier son univers. Il galère pour réussir, lui qui part de rien, et c'est aussi ce qui le rend attachant. On comprend à quel point la chasse à l’œuf est importante, combien l'enjeu derrière est de taille. Dans le film, on ne retrouve pas cette urgence qui nous tient en haleine de bout en bout. Sans parler de l'univers en lui-même qui n'est pas respecté puisque l'OASIS ne ressemble en rien à un hommage aux années 80. Bonjour Jurassic Park, Gears of Wars et MineCraft. Je trouve aussi qu'on comprend peu à quel point l'OASIS a pris une place capitale dans la société au-delà d'être un simple jeu vidéo amusant. Par exemple, on n'évoque à aucun moment le fait que l'éducation des jeunes passe entièrement par ce monde virtuel. Finalement, trop de libertés, trop de raccourcis, des scènes inutiles alors que le fait de creuser un peu plus l'univers aurait tellement apporté...