Spielberg qui revient à la SF après les débâcles successives de A.I., Minority Report et War of the Worlds ça fait peur. Il a entre les mains un concept un peu daté d'aventures dans un monde virtuel qui a fait les joies des amateurs de Tron jusqu'à Sword Art Online et j'en passe... De plus son monde est, à cause de son créateur, truffé de références à la culture populaire des années 80-90. Or Spielberg n'a pas vécu ces années : il les a façonnées !
Pour toutes ces raisons, Ready Player One se mettait sérieusement en danger d'être le film de trop embarrassant, prouesse technologique complètement à côté de la plaque.
Et finalement non ! Spielberg a beau y appliquer un discours de papy ( "Les aventures virtuelles c'est bien, mais embrasser une bonne meuf dans un canapé en cuir c'est mieux !" ) son film a du mordant, du rythme et s'avère une réussite du genre. A défaut d'être un pionnier visionnaire, il sera retenu comme celui qui a un bon esprit de synthèse... et un paquet de fric.
Les références et clins d'œils ne sont pas trop invasifs et se fondent dans l'action plutôt que d'y faire obstacle.
En outre, Spielberg réussit un segment The Shining plus angoissant que l'original !
Mon easter egg préféré : lors de la première course de voitures, les concurrents passent devant un cinéma qui diffuse Jack Slater !
Des défauts et des manques, il y en a ( On ne comprend pas du tout comment fonctionne l'économie de ce monde, même la loi semble oubliée jusque dans les dernières minutes, on ne sait pas comment le Zemeckis Cube affecte les autres joueurs... ) mais au nom de l'efficacité narrative et du rythme trépidant, je suis prêt à passer outre.
Et puis y'a un Robocop.