Sur un scénario exhumé de téléfilm d'anticipation des années 80, Spielberg rajoute une surcouche vulgaire et racoleuse de pop-culture; laquelle à la même incidence sur le scénario que le Power Glove sur l'histoire du jeu vidéo.
La sacro-sainte et intouchable pop-culture qu'on nous balance par canadair depuis des décennies atteint ici, comme la pâte à modeler toute neuve à l'épreuve d'un centre aéré auto-géré, son stade final : Une matière informe et grisâtre, une bouillasse numérique insipide gisant sur une nappe aux motifs grossiers.
La réalisation (aussi anecdotique, maladroite et virevoltante que l'écriture) achève ce gloubiboulga de références gratuites qui semble porter malgré lui une remise en question de la définition de la pop-culture; ainsi que de sa critique : sommes-nous à ce point considérés (ou devenus) des consommateurs oisifs et obèses d'auto-références mercantiles qu'il est tolérable de se voir resservir ad nauseam la même soupe prédigérée ? Ma réponse est non.
Pour une meilleure utilisation des licences : Le Monde de Ralph
Pour un meilleur traitement des mondes virtuels : Matrix, Ghost in the Shell
Pour une meilleure utilisation de Shining : Shining
Pour un meilleur Spielberg nostalgique : Stranger Things ;-)