L’action est censée se passer à Columbus (Ohio) en 2045. Le monde est en proie à la crise énergétique, les désastres causés par le changement climatique, la famine, la pauvreté, la guerre, etc. Dans ce monde chaotique, l'OASIS est un système mondial de réalité virtuelle, accessible par l'intermédiaire de visiocasques et de dispositifs haptiques tels que des gants et des combinaisons. Il est devenu un monde virtuel dans lequel s'évade la population population mondiale pour oublier une réalité désastreuse.


Le jeu a été créé conjointement par James Halliday et Ogden Morrow de la société Gregarious Games. Mais Halliday a évincé son co-auteur. À sa mort, il laisse un testament sous forme de vidéo dans laquelle il explique qu'il léguera en héritage son immense fortune, 500 milliards de dollars, ainsi que sa société, à la personne qui réussira à trouver l’easter egg (« œuf de Pâques ») caché dans le jeu. Pour y parvenir, il faut trouver trois clefs. Le concours, lancé depuis cinq ans, n'a encore produit aucun résultat. Les « chasseurs d'œufs » (des joueurs amateurs et des salariés de la société Innovative Online Industries - IOI) participent chaque jour à une course automobile virtuelle truffée d'obstacles où tous les coups sont permis.


Wade Watts (Tye Sheridan) est un orphelin qui vit dans les « piles », un entassement vertical de mobile-homes délabrés, avec sa tante Alice, qui l’a recueilli après le décès de ses parents. Dans l'OASIS, son avatar Parzival parcourt régulièrement les archives de la vie d'Halliday avec l'aide du Conservateur. Grâce à un indice qu'il y découvre, il trouve la 1ère clé. Avec l’aide de ses amis, Art3mis (Olivia Cooke), Aesh, Daito et Sho, ils défient Nolan Sorrento, le PDG de la société Innovative Online Industries (IOI), qui veut obtenir le contrôle de l'OASIS et, par delà, celui du monde.


Mon opinion


Le film est fait pour les geeks qui s’y trouveront à l’aise mais il est aussi truffé de références à la pop culture des années 80 et 90 qu'il serait intéressant de mieux inventorier. Mais le rythme quasi-épileptique de la réalisation rend l'opération impossible. Devant une telle avalanche d’images, de couleurs, de bruit, de fureur et de musique, j’avoue humblement avoir plusieurs fois décroché. C'est pourtant la principale qualité du film : tous les clins d’œil envoyés à Star Wars, au Seigneur des Anneaux, à la trilogie Retour vers le futur, à Shining (une longue séquence), aux héros des DC Comics... Car, pour le fond, l’action se résume au fond à peu de choses : le combat que mènent de jeunes héros sans peur et sans reproches contre une multinationale qui cherche à imposer son pouvoir au monde. On retrouve, dans ce film, en moins dramatique, le constat terrifiant d’IA – Intelligence artificielle de l’avenir sombre qui attend l’humanité si elle continue sur sa lancée destructrice : un monde déshumanisé qui vivra par procuration pour oublier un présent peu glorieux. Le propos n'est pas nouveau et plutôt simpliste. Le sujet n'est pas neuf et a déjà été abordé (mieux) par de nombreux films ou sagas de science-fiction.


On passera cependant un bon moment mais je ne ferai pas de ce film un de mes films préférés. Trop brouillon, trop agressif, c’est un film manichéen dont le discours n'apporte rien.

Roland Comte

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