Director’s cut
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Le cinéma hongkongais a toujours été propice à offrir à son public des films surfant sur une actualité chaude. Rebekah ne déroge pas à la règle. Le film de Tony Ma revient sur « l’affaire de prostitution de l’agence Rebecca/Brunei » qui rappelle forcément celle qu’avait connue Hong Kong dans les années 70, avec notamment des actrices de la Shaw Brothers qui faisaient payer leurs prestations sexuelles. Producteur de son film, Tony Ma s’adjoint les services de trois scénaristes pour enfanter ce Category 3 érotique. On n’est jamais trop nombreux lorsqu’il s’agit de montrer des poitrines dénudées. On suit un parcours lambda d’une jeune femme voulant percer comme actrice. Il est amusant de voir que la même année, Cammy Choi campait dans Devil’s Woman le rôle d’une actrice ayant du mal à percer dans l’industrie avant de faire appel à la magie noire. Ici, elle choisit une voie plus « classique », celle de coucher pour réussir qui se transforme très vite en « coucher pour gagner sa vie ».
Au lieu de jouer la carte de l’investigation documentaire mais fictionnelle, Rebekah joue surtout celle de la nudité et donc du porno soft. Le film n’est pas un Cat. III pour rien et table essentiellement sur le côté racoleur du scandale. Les scènes de sexe se mêlent à la pseudo-intrigue, et il n’y a qu’à voir la scène de l’entretien de la fameuse agence pour comprendre ce que recherche réellement l’auteur. On passera donc sur « l’épreuve » avec les deux godemichés. J’imagine combien cette phrase peut mettre en alerte en suscitant une certaine curiosité. Rebekah est donc un sexploitation qui n’est pas avare. L'actrice Chin Gwan est là pour le prouver. Au-delà de ça, on appréciera surtout l’image qui est dépeinte de l’industrie cinématographique. Un regard incisif qui n’est franchement pas tendre avec les « acteurs » de cette manufacture du rêve. A côté de cela, on notera la scène de tournage qui rappelle The Untold Story, Jimmy Wong Shu-Kei en place d’Anthony Wong Chau-Sang, et où Rebekah y interprète un cadavre ! Autant dire que la jeune femme en prend plein la figure et offre, pour le coup une scène peu ragoûtante.
Dans l’ensemble, Rebekah est un film moyen qui n’a pas vraiment d’intérêt, si ce n’est celui de nous faire connaitre ce scandale. OK, il y a aussi la Hongkie girl Cammy Choi qui offre généreusement sa poitrine (naturelle) opulente. C’est toujours appréciable, surtout lorsqu’on apprécie les jolies plastiques. Maintenant, ça reste limité.
(voir peloche et + : https://hongkongmovievideoclub.wordpress.com/2013/09/30/rebekah-1996-tony-ma-avis-review/)
Créée
le 19 nov. 2013
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