Allez zou, on retourne sur la Rebel Moon ! On a beau n'avoir déjà que très peu de souvenirs de la Partie 1 (et elle est pourtant sortie il n'y a pas si longtemps !), à part peut-être Sofia Boutella en héroïne, le méchant nazi et le robot (non, ce n'est pas le début d'une mauvaise blague), la voix narratrice d'Anthony Hopkins s'amuse presque à enfoncer le clou en nous résumant en 3-4 phrases ce début d'histoire, comme pour mieux nous rappeler qu'il n'y avait en fait vraiment pas grand chose à en retenir.
De retour sur la lune-campagne, l'Entailleuse et ses recrues préparent la population à affronter le tout vilain ersatz de l'Empire, mené par le méchant ressuscité du premier film...
Voilà. Une heure de préparatifs et une heure de grosse bataille pour... résumer ? Non, pour décrire en toutes lettres le schéma horriblement basique d'un film qui ne s'en cache même pas. Tous les défauts de la Partie 1 sont encore là (l'obsession de Snyder pour ses nouvelles focales qui donnent des arrières-plans flous épouvantables, l'écriture aussi inventive que si elle était issue de l'esprit d'une I.A. encore sous Internet Explorer, le recyclage éhonté d'à peu près toute la culture pop SF au service du vide, etc) mais en pire.
Si vous survivez à une première heure interminable où, entre autres, presque une dizaine de minutes sont consacrées à des scènes au ralenti sur des gens en train de couper du blé et faire de la farine (on n'était pas forcément venu là pour voir ça), où les personnages décident eux-mêmes d'acquérir des développements -inintéressants- en se lançant dans une séquence de confessions/flashbacks (et c'est sans doute là pour montrer qu'il y a d'autres histoires à raconter sur cet univers... mais racontez déjà quelque chose de conséquent dans celle-ci, punaise !), où le méchant est présenté comme encore plus méchant alors que son rôle ne se résume toujours qu'à fuir et mourir en se faisant laminer par sa némésis, où... (bon, on arrête là, vous verrez si vous en avez le courage), vous aurez enfin droit au combat de la mort-qui-tue !
Et qui, surtout, sent le déjà-vu de bout en bout, réussissant même l'exploit d'être encore plus laborieux que ce qui a précédé sur la durée ! On sauvera peut-être du lot la prestation d'un Djimon Hounsou dans un film qui n'en méritait pas tant de sa part ou l'idée de l'ultime affrontement en chute libre avec les sabres lasers aux traces de mouvements évanescentes (l'idée parce que l'exécution aurait pu être bien plus folle) mais, au final, l'impression laissée se révèle toujours plus insignifiante que la Partie 1, parvenant même à rendre ses éléments les plus prometteurs complètement oubliables (on pense au robot Hopkins voleur de vedettes dans le précédent qui, ici, en est réduit à une intervention héroïque complètement oubliable).
Dire que Snyder rêve d'en faire un troisième et plus...